«Les homicides illégaux d’au moins 23 adolescent·e·s, perpétrés par les forces iraniennes de sécurité, ont mis en évidence la volonté meurtrière des autorités d’écraser les manifestations de grande ampleur actuelles, qui ont été déclenchées par la mort en détention de Mahsa (Zhina) Amini, 22 ans, le 16 septembre, et se sont muées en ce que de nombreuses sources iraniennes considèrent comme un soulèvement plus large contre les dirigeants de la République islamique, a déclaré Amnesty International jeudi 13 octobre...
L’organisation a pour l’instant recueilli les noms et les informations personnelles de 144 hommes, femmes et adolescent·e·s tués par les forces iraniennes de sécurité entre le 19 septembre et le 3 octobre. »
"Extrait du site d'Amnesty International"
A la date de : 17/04/2024, depuis le soulèvement «Femme, Vie, Liberté» :
Nombre de personnes tués par les forces iraniennes de sécurité : plus de 469 dont 60 adolescent·e·s
Nombre de personnes arrêtées : plus de 22000
Nombre de femmes exécutés depuis 1er janvier de cette année : 4
Nombre de personnes exécutés depuis 1er janvier de cette année : 125 dont 0 adolescent·e·s
Nombre de personnes exécutés depuis l'année 2010: 7935
Nombre de femmes exécutés depuis l'année 2010: 214
Nombre d'adolescent·e·s exécutés depuis l'année 2010: 70
1er mai, journée internationale des travailleur.se.s en Iran,
paix, justice sociale et solidarité
Cette pancarte se lit comme suit :
« Hey le ministre milliardaire, nous n'avons pas mangé de viande depuis quarante mois »
24 Avril 2024
Iran : Les conditions effroyables de détention de Cécile Kohler, syndicaliste enseignante française, en prison depuis mai 2022
L’offensive de la République islamique d'Iran, dans la nuit du 13 avril, contre l'Etat sioniste d’Israël donne un prétexte supplémentaire au régime islamique pour réprimer son peuple.
Cette attaque donne de bonnes occasions aux gouvernements des deux pays d’accélérer :
- d'une part, la politique de répression intérieure en Iran,
- d'autre part, la politique génocidaire de Benyamin Netanyahou envers les Palestiniens.
Le jour même de l’attaque iranienne, des patrouilles de la police des mœurs ont été déployées dans toutes les villes d'Iran pour contrôler le corps des femmes. Les vidéos amateurs circulant sur les réseaux sociaux témoignent de brutalité de leurs arrestations et des violences physiques et sexuelles subies des altercations...
Témoignage d’une des anciennes codétenues de Cécile Koler, enseignante française et militante syndicaliste, emprisonnée à la prison d’Evin
10 Avril 2024
Iran : Les conditions effroyables de détention de Cécile Kohler, syndicaliste enseignante française, en prison depuis mai 2022
« J'ai été compagne de cellule de Cécile Kohler dans le quartier 209 de la prison Evin, pendant quelques jours.
Je me suis toujours demandée pourquoi ses conditions de détention ne sont pas suffisamment évoquées dans les médias militants, alors qu'elle se trouve vraiment dans un très mauvais état.
Cécile est détenue dans le quartier 209 depuis le premier jour de son incarcération. Elle n’est toujours pas transférée dans les quartiers généraux de la prison. Celles et ceux qui sont passé.es par « 209 » savent bien que rester là-bas, même un jour est insoutenable ; et elle y est depuis 700 jours ! Même sans interrogatoire (le sien étant terminé depuis longtemps), séjourner au « 209 » est une torture en soi...
communiqué du Syndicat des Travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED)
19 Mars 2024
Iran : Un salaire minimum de 250 euros en 2024, c'est toujours plus de pauvreté et de misère
D'après la résolution du Conseil suprême du travail, le salaire minimum augmenterait de 35,3% entre 2023 et 2024. Selon Sulat Mortazavi, le ministre du Travail, la rémunération minimum globale sera de 250 euros par mois en 2024.
Les soi-disant représentants des salarié.es au Conseil suprême du travail, affirment que cette augmentation du salaire minimum a été validée sans leur signature. Alors que ces "représentants syndicaux" avaient admis que le coût de la vie était de 514 euros par mois, ils avaient néanmoins proposé pour 2024 un salaire minimum mensuel de 382 euros, soit 25 % inférieur.
Le résultat est que, malgré l'inflation galopante et l'augmentation astronomique du coût de la vie, même 670 à 900 euros ne suffisent plus pour une famille de quatre personnes. Des millions de travailleurs doivent vivre avec des salaires trois fois inférieurs au seuil de pauvreté, ce qui n'est en aucun cas soutenable...
Iran : Déclaration des prisonniers grévistes de la faim des "mardis noirs" :
Le gouvernement du peuple n'est pas très éloigné
14 Mars 2024
Un groupe de prisonniers en grève de la faim tous les mardis depuis quelques semaines pour protester contre les condamnations à mort, a souligné dans une déclaration que le gouvernement du peuple n'est pas très éloigné. Le texte de leur déclaration est le suivant :
Nous sommes, un groupe de prisonniers ayant entamé une grève de la faim tous les mardis depuis sept semaines pour protester contre le prononcé et l'exécution de peines de mort ainsi que pour mettre fin à cette machine à tuer.
Nous sommes convaincus que le jour n'est pas loin où la souveraineté du peuple iranien sur son propre destin verra le jour, et où aucun citoyen ne sera victime de l'oppression et de la tyrannie en raison de ses opinions...
Collectif unitaire : "Défendons une augmentation générale des salaires, et contrecarrons les attaques anti-ouvrières du régime islamique et des employeurs"
12 Mars 2024
L'augmentation des salaires est devenue une nécessité inévitable étant données les conditions déplorables actuelles. Les salaires fixés par le régime islamique, via le ministère du Travail et les soi-disant représentants des salarié.es nommés par le pouvoir au sein du Conseil suprême du travail, ne permettent en aucun cas de couvrir les dépenses de subsistance de la classe ouvrière.
Depuis des années, les salarié.es se mobilisent contre cette paupérisation généralisée et le dénuement dans lequel ils/elles se trouvent. Dans les usines, les ateliers, les centres chargés de l'éducation et des soins de santé, ainsi que dans la rue, ils/elles expriment leurs revendications et leur volonté de faire valoir leurs droits .
Les mobilisations hebdomadaires continuelles des retraité.es (qui forment une partie inséparable de la classe ouvrière), la grève de l'usine sidérurgique d'Isfahan, et celle de l'usine d'Ahwaz du groupe sidérurgique National Steel ces dernières semaines, sont des exemples de leurs mobilisations incessantes en faveur de leurs droits et le périmètre de leurs revendications...
Le stratagème de "Confédération des travailleurs iraniens" peut être neutralisé par la lutte constante et quotidienne, ainsi que la création d'organisations indépendantes sur le lieu de travail et dans le cadre de vie
10 Mars 2024
L'incapacité du régime islamique capitaliste à contrôler les mouvements sociaux et l'émergence de soulèvements de masse est affectée par la montée des mobilisations ouvrières. Celles-ci se sont répandues depuis les années 2000 contre les politiques capitalistes, dont l'attaque contre le niveau de vie, la croissance de la pauvreté et l'augmentation du coût de la vie, sont révélatrices de la situation politique actuelle en Iran.
La terrifiante répression du régime capitaliste islamique contre les organisations ouvrières s'est traduite par l'arrestation, l'emprisonnement, la torture et le licenciement de militants et de représentants des salarié.es sur le lieu de travail.
Mais les mobilisations se sont étendues à diverses couches de la société et ont conduit aux soulèvements de 2017, 2019 et 2022. Malheureusement, malgré l'implication des femmes et des jeunes et leurs prouesses, ce soulèvement a été écrasé par une répression brutale. Il s'est essoufflé, et n'a pas pu se généraliser, se structurer et gagner en puissance...
Un rassemblement de soutien aux otages français en Iran, à Paris
23 Mars 2024
Quelque 200 personnes ont participé, ce samedi après-midi, place de la République à Paris, à un rassemblement de soutien aux quatre otages français détenus en Iran. Accompagnés de leurs trois autres enfants, Luc, Noémie et Robin, Pascal et Mireille Kohler, les parents de Cécile, l’enseignante originaire de Soultz détenue depuis le 7 mai 2022, étaient présents à cette manifestation organisée par les familles des Français emprisonnés sans raison en Iran. Ils sont au nombre de quatre : outre Cécile, son compagnon Jacques Paris, Louis Arnaud et Olivier, dont l’identité n’a pas été révélée, sont actuellement considérés comme des otages d’État par les autorités françaises...
Déclaration commune d'organisations de gauche et démocratiques sur la proclamation d'une "Confédération des travailleurs iraniens à l'étranger"
21 Mars 2024
La proclamation de cette "confédération", hors du pays, sans la moindre transparence et à l'insu des syndicalistes présent.es sur le terrain, reste silencieuse sur les politiques répressives et profondément anti-ouvrières du régime de la République islamique.
Les préparatifs et le lancement de cette opération surprise n’ont duré que deux jours. Cette "confédération" a le soutien de la confédération syndicale DGB qui est étroitement liée au Parti Social-Démocrate allemand (SPD). Sa présentation publique a été faite par une poignée de personnes dont quatre ont déjà démissionné...
Iran : Un nouveau vote frauduleux a eu lieu
18 Mars 2024
Le 1er mars, le régime islamique iranien a organisé de nouvelles «élections» pour le douzième Parlement et la sixième Assemblée des experts. Si les fondamentalistes islamistes – qui ont pris le contrôle de la révolution populaire de 1979 qui a renversé la monarchie dictatoriale en Iran – n’avaient aucun intérêt pour une république ou une quelconque forme de démocratie, ils ne pouvaient pas, dès le départ, ignorer la principale revendication de la révolution, à savoir la mise en place d’un gouvernement représentatif.
Dans la version révisée de la constitution qu’ils ont concoctée, «la souveraineté absolue du théologien juriste» (Velayat-e faqih), le guide suprême, l’ayatollah Khomeini [décembre 1979-juin 1989], et après lui, l’ayatollah Khamenei [depuis juin 1989], ont gouverné comme des despotes. Il y a tout de même eu des moments où le Majlis (Parlement), divisé, a pu exercer une certaine influence sur eux. Néanmoins, pendant la majeure partie des 45 dernières années de régime islamiste, les Iraniens ont dû choisir entre le moindre des deux maux, mais aujourd’hui, même ce choix leur a été refusé, et le peuple n’a plus que la possibilité de choisir entre deux maux...
Le fiasco électoral du régime islamique en Iran
14 Mars 2024
Deux élections au suffrage universel ont eu lieu le 1er mars. La première pour élire l’Assemblée législative ; la seconde pour choisir les 88 « experts » religieux ayant essentiellement pour mission de désigner le prochain Guide suprême à vie, la plus haute autorité de la République islamique..
Comme le prévoit le système électoral, toutes les candidatures avaient été préalablement sélectionnées par le pouvoir en place...
Journée internationale pour les droits des femmes Sororité avec les femmes d'Iran
«Femme, Vie, Liberté»
Paris, le 5 mars 2024
Les femmes sont les premières victimes du régime patriarcal iranien. La discrimination contre les femmes est institutionnalisée et organisée, comme le soulignent les lois misogynes en majeure partie fondée sur la charia, qui les placent au rang de citoyennes de seconde zone.
Outre le fait que le voile est obligatoire dans les lieux publics, les inégalités entre les femmes et les hommes sont criantes notamment en mastère de droit pénal et de droit de la famille. Par exemple, le témoignage d’une femme au tribunal vaut la moitié de celui d’un homme, elles ne peuvent pas voyager sans la permission de leur mari, et en cas de divorce, les hommes conservent la garde des enfants. La loi autorise la conclusion d'un « contrat de mariage temporaire », qui sert souvent de couverture légale à la prostitution et au tourisme sexuel. La législation permet par ailleurs le mariage des filles à partir de 13 ans.
Cet arsenal législatif entrave la place des femmes dans la société. Alors qu’elles représentent plus de la moitié des diplômé-es des universités, le taux de chômage des femmes est le double de celui des hommes...
La lettre des syndicats français au Ali Khaménéi
Paris, le 4 mars 2024
à Monsieur le Guide suprême de la République Islamique d'Iran
Monsieur,
Nous sommes très préoccupés par des nouvelles qui nous sont parvenues concernant trois syndicalistes du Syndicat des Travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED), actuellement en prison.
Malgré une douleur intense dans la région du cou et son hypertension artérielle, aucune hospitalisation n'est, à notre connaissance, actuellement programmée en vue d'une intervention chirurgicale.
Davood Razavi souffre de douleurs au genou, d'arthrite, de problèmes de vue, et de maladies gastro-intestinales. Il nous a été signalé que malgré plusieurs hémorragies, il continue à ne pas recevoir les traitements médicaux et les soins qu'exige son état de santé...
L’intervention de Sara Sélami militante de la Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran à l’université d'été du Nouveau parti anticapitaliste -France (août 2023)
URGENCE GAZA : Campagne de solidarité financière 2024
La campagne vise à venir en solidarité avec la population gazaouie démunie et qui n'a plus que notre soutien pour vivre.
communiqué du Syndicat des Travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED)
9 février 2024
Iran : Détérioration de l'état de santé de trois membres emprisonnés du Syndicat des salarié.es de la Régie de bus de Téhéran et sa banlieue
Reza Shahabi, Davood Razavi et Hassan Saeidi, trois membres emprisonnés du Syndicat des travailleurs/travailleuses de la compagnie de bus de Téhéran et sa banlieue purgent une peine de cinq ans à la prison d'Evin en raison de leurs activités syndicales et de défense des droits des salarié.es.
Ils sont confrontés à de graves problèmes de santé en raison de la négligence des autorités judiciaires et de la prison d'Evin à l'égard de l'aggravation de leurs problèmes de santé.
Reza Shahabi a subi des opérations au cou et au dos lors de sa précédente incarcération. Les médecins de la prison et le spécialiste de l'hôpital Taleghani ont confirmé la nécessité d'une opération immédiate et urgente du cou en soulignant les risques graves et irréparables en l'absence d'opération...
L'université du « Global Labour Institute » 2023
et la participation de « Solidarité Socialiste avec les Travailleurs d'Iran »
08 Janvier 2024
Une centaine de syndicalistes de 28 pays différents se sont réuni.es du 27 au 29 novembre 2023 à l’université du « Global Labour Institute » (GLI).
GLI est un réseau international pour promouvoir la solidarité internationale entre les organisations syndicales.
Le premier GLI a été créé en 1997 à Genève à l'initiative de Dan Galin, un ancien secrétaire de l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des secteurs connexes – UITA.
Cet institut compte désormais 5 antennes situées Paris, Manchester, Genève, New York et Moscou. Il coopère avec des syndicats nationaux de différents pays ainsi qu'avec des organisations internationales dont :...
Israël : «Le génocide des Palestinien.nes continue à Gaza»
04 Janvier 2024
Au 3 janvier, soit 89 jours après le déclenchement de la guerre d’Israël contre la population de Gaza, le nombre de mort.es palestinien.nes dépasse 22300, dont 9600 enfants et 6750 femmes (Selon Wafa News Agency). Selon Elias Sanbar ex-ambassadeur de la Palestine à l’Unesco, tous les six minutes, un enfant meurt à Gaza.
Rien, même le massacre criminel de civils le 7 octobre 2023, ne peut expliquer ces massacres qui selon toute apparence, ne sont pas seulement des crimes de guerre, mais également un génocide.
L’Afrique du Sud a déposé une requête auprès de la Cour internationale de Justice, l’organe de l’ONU censé juger les différends entre États. Pretoria entend ainsi dénoncer et prévenir le caractère "génocidaire" de l’invasion israélienne à Gaza...
« Notre responsabilité dans la souffrance des autres »
Parmi les prisonnier.es politiques, certain.es ont risqué leur vie l'année dernière pour exiger la liberté et mettre fin aux discriminations. Mais maintenant, face au génocide des Palestinien.nes dans une guerre barbare menée par le gouvernement israélien, certain.es disent : « J'aimerais qu'il en tue davantage ». « J'aimerais qu'il termine le travail avec une bombe atomique pour que le monde puisse pousser un soupir de soulagement. » Certain.es disent même : « J’aimerais qu’il bombarde Téhéran où se trouve la tête du serpent ». On ne peut que plaindre des gens qui se battent pour leur propre auto-destruction.
La guerre actuelle est une bénédiction pour les dirigeants réactionnaires, tout comme l'avait été la guerre Iran-Irak, qui a duré huit ans (1980-1988). Elle avait contribué à stabiliser le régime iranien et avait rendu possible le massacre de milliers de prisonnier.es politiques. Ce même régime qui a tué et blessé des milliers d’enfants et d’adolescent.es au cours du soulèvement de l’année dernière et bien avant cela, tente désormais de cacher sa nature réactionnaire sous prétexte de défendre le peuple palestinien.
Si la guerre s'étend, elle contribuera à réprimer et à accentuer les violences contre les manifestant.es et les prisonnier.es politiques, les mouvements de salarié.es, les femmes, les étudiant.es, les minorités religieuses telles que la communauté bahaïe, et à mener une attaque massive contre le mouvement « Femme, Vie, Liberté ».