Déclaration commune de dix organisations
ouvrières d’Iran pour le 1er Mai 2010 :
Le 1er Mai est la journée de solidarité internationale de la classe ouvrière et un jour où les ouvriers protestent partout dans le monde contre la pauvreté et l’inégalité. En ce jour, dans le monde entier, des millions de travailleurs arrêteront le travail, prendront les rues et montreront leur colère et leur dégoût face à l’annonce des nombreuses catastrophes que le capitalisme inflige à l’humanité et leurs cris pour la libération de l’oppression et de l’exploitation

Travailleurs, enseignants, étudiants,
infirmières, ouvriers !
Hommes, femmes et population
amoureuse de la liberté !
Cette année, la Journée
Internationale des Travailleurs, le 1er Mai, est la
journée pour lier nos aspirations à la démocratie et à
la liberté, nos revendications économiques et
politiques.
Sans lien entre nos revendications
économiques par la puissance de notre classe et les
revendications pour la liberté et la démocratie, nos
protestations ne serviront qu’à être des outils dans les
mains d’autres tendances du capitalisme. Le concept de
l’égalité économique et de l’égalité sociale et
politique n’ont aucun sens si ils ne sont pas liés entre
entre eux. Cette année, lors de la journée
internationale des travailleurs, nous protesterons
contre la pauvreté, l’inégalité, les bas salaires, les
salaires impayés, l’absence de sécurité de l’emploi, la
suppression des subventions, la répression politique et
sociale et l’écrasement de la dignité humaine.
Pour la journée des travailleurs de
1389 (samedi 1er mai 2010), les aspirations et
revendications les plus importantes de la population en
général et des ouvriers en particulier sont listées plus
bas avec nos slogans. Nous mettrons tous nos efforts
pour avancer ces revendications non seulement le jour du
1 mai, mais tout le temps et partout.
1 – Nous
demandons la libération immédiate et inconditionnelle de
tous les prisonniers politiques (dont les ouvriers
emprisonnés, les enseignants, les étudiants, les
militants des droits de l’enfant, les journalistes) et
de tous les prisonniers d’opinion ainsi que de ceux qui
ont été arrêtés suite aux récents événements. Manifester
et la liberté d’expression font parties des droits
fondamentaux et inaliénables des gens. Toutes les
condamnations contre des militants politiques ou sociaux
et des ouvriers doivent être annulées et les poursuites
à leur encontre doivent cesser.
2 –Liberté d’expression,
d’association et de rassemblement et droit de grève.
Nous ne cesserons pas la lutte pour la liberté d’exercer
ces droits.
3 –La fixation du salaire minimum à
303 tomans par la Cour Suprême du travail, alors que le
seuil de pauvreté est considéré par plusieurs
institutions officielles à 900 tomans, est un signe de
la soif infinie d’un système capitaliste pour exploiter
toujours plus les ouvriers et les salariés pour obtenir
un profit maximum. Nous voulons que le salaire minimum
soit déterminé par les représentants des organisations
ouvrières indépendantes et leurs associations
indépendantes sur la base de l’assurance d’une vie digne
et humaine.
4 –Nous nous rassemblerons contre les
plans inhumains et barbares basés sur le profit et la
suppression des subvention (pour certains produits
déterminés) qui ne sont rien d’autres qu’une
complaisance pour servir les intérêts du capitalisme
national et international, et nous ne mettrons fin à
aucune grève et protestation et invitons la population à
protester contre ces actions d’une classe inhumaine.
5 –Nous insistons sur la nécessité
d’assurer des retraites offrant les besoins fondamentaux
pour une vie digne et nous voulons l’abolition de toute
forme d’esclavage moderne et de ses méthodes, comme la
signature de contrats blancs et de contrats temporaires.
6 –Nous voulons que tous les membres
de la société bénéficient d’une éducation gratuite, de
la santé et des services publics.
7 –Nous sommes solidaires d’autres
mouvements sociaux comme les mouvements pour les droits
des femmes et pour les droits des enfants et le
mouvement étudiant, et nous considérons toute attaque
contre ces mouvements comme une attaque contre le
mouvement ouvrier et une agression contre la dignité
humaine de la majorité de notre société.
8 –Nous soutenons les travailleurs
immigrés, dont les réfugiés afghans en Iran, et nous
nous déclarons partie intégrante de la lutte
internationale solidaire des besoins et des
revendications de tous les travailleurs du monde. Nous
demandons que le 1 Mai soit reconnu comme un jour férié
national sans qu’il n’y ait aucune restriction d’aucune
sorte pour toute cérémonie que ce soit en ce jour.
Vive la solidarité
internationale de la classe ouvrière !
Conseil pour la
Célébration de la Journée des Travailleurs de 1389
(2010)
Contact : 1may1389@gmail.com
Le Conseil pour la
célébration de la Journée des Travailleurs de 1389
(2010), tout en invitant les autres groupes et personnes
qui avait suggéré d’autres lieux de rassemblement,
annonce que nous, travailleurs, indépendamment de toute
revendication ou programme affiliés à des groupes
politiques, nous rassemblerons avec nos slogans le
samedi 1er mai et que nous scanderons nos
revendications.
Journée Internationale des
Travailleurs à Téhéran, 17 heures, Freedom Street,
devant le ministère du travail, suivi d’une marche à
travers la Place de la Révolution (par les rues Khosh,
Rudaki, Eskandari et Jamalzadeh), et pour les autres
villes devant les lieux de travail et aux heures
déterminées par les travailleurs eux-même.