«Les homicides illégaux d’au moins 23 adolescent·e·s, perpétrés par les forces iraniennes de sécurité, ont mis en évidence la volonté meurtrière des autorités d’écraser les manifestations de grande ampleur actuelles, qui ont été déclenchées par la mort en détention de Mahsa (Zhina) Amini, 22 ans, le 16 septembre, et se sont muées en ce que de nombreuses sources iraniennes considèrent comme un soulèvement plus large contre les dirigeants de la République islamique, a déclaré Amnesty International jeudi 13 octobre...
L’organisation a pour l’instant recueilli les noms et les informations personnelles de 144 hommes, femmes et adolescent·e·s tués par les forces iraniennes de sécurité entre le 19 septembre et le 3 octobre. »
"Extrait du site d'Amnesty International"
Pendant le soulèvement «Femme, Vie, Liberté» :
Nombre de personnes tués par les forces iraniennes de sécurité : plus de 469 dont 60 adolescent·e·s
Nombre de personnes arrêtées : plus de 22000
A la date de : 20/10/2024 :
Nombre de femmes exécutés depuis 1er janvier de cette année : 20
Nombre de personnes exécutés depuis 1er janvier de cette année : 583
Nombre de personnes exécutés depuis l'année 2010: 8412
Nombre de femmes exécutés depuis l'année 2010: 230
Nombre d'adolescent·e·s exécutés depuis l'année 2010: 71
PARIS. Manifestation contre la peine de mort en Iran
Samdie 7 Décembre 2024, de 15h à 17h Place de
la Bastille, Paris, métro Bastille
Pour l'abolition de la peine de mort en Iran
Communiqué de Fédération SUD Santé -Soc iaux
Paris, le 10 Novembre 2024
Solidarité aux mobilisations des infirmièr.es d'Iran
Deux ans après le meurtre par le régime de Jina Mahsa AMINI, « Jin Jiyan Azadî » est devenu un slogan féministe internationaliste.
-Ce véritable cri du cœur renvoie à la dignité des femmes qui sont les premières victimes de ce régime phallocratique. Elles subissent violences physiques (incluant la torture), économiques (dont des bas salaires et la précarité). Ces violences sont des outils stratégiques utilisés pour faire taire leurs voix et contrôler leurs corps.
Les revendications intersectionnelles du mouvement « Femme, Vie, Liberté » ne se limitent pas à la question du port du voile obligatoire. Elles se sont élargies au refus de la dictature des mollahs, à la défense des libertés, aux droits des femmes, des minorités ethniques et de genres.
Dès les premiers jours de contestation, au vu de la répression sanglante du régime, un nombre important de manifestant.es blessé.es se sont rendu.es dans les hôpitaux où de nombreu.se.s professionnelles de santé ont décidé de les soutenir en mettant en place un système pour les protéger d’une éventuelle arrestation...
Communiqué de SSTI
« Iran : « Ahou DARYAEI, Femme, Vie, Liberté»
Le 14 Novembre 2024
Le 2 novembre dernier, Ahou DARYAEI, étudiante en littérature française, à l’Université Azad de Téhéran, a été arrêtée par la police des mœurs suite à une altercation avec des agents de sécurité de l’université.
aux femmes et en particulier aux étudiantes. En effet dans les établissements scolaires, les étudiantes doivent porter un voile qui couvre leurs cheveux, leurs têtes et leur cou.
Pour protester contre ce harcèlement, l’étudiante avait alors décidé de retirer ses vêtements qui auraient été déchirés pendant la confrontation. Dans des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux, on voit Ahou DARYAEI, déambuler dans le campus en sous-vêtements pour protester. Elle est ensuite brutalement arrêtée par la police des mœurs.
Amnesty International a fait état le 4 novembre «d’informations extrêmement préoccupantes» sur un transfert de l'étudiante en hôpital psychiatrique ...
«Monsieur Nétanyahou, les Iraniens n’ont pas besoin de vous pour se libérer»
6 octobre 2024, par FARSI Sepideh
Monsieur Nétanyahou,
Vous avez cru bon d’adresser un discours au peuple iranien, le lundi 30 septembre, message vidéo dans lequel vous énumérez, face caméra dans un anglais fluide avec l’accent américain et l’air détendu, les raisons qui montrent que les dirigeants iraniens n’ont rien à faire des intérêts de leur propre peuple.
Et vous développez… sinon ils n’investiraient pas autant d’argent dans le gouffre nucléaire, ni ne financeraient des proxys terroristes aux quatre coins du monde, etc. Et sur ces points, vous avez raison.
Mais ne pensez-vous pas que les Iranien.nes savent déjà tout cela ? Que nous avons conscience que notre régime a les yeux tournés vers d’autres horizons, sourd à nos demandes et indifférent à nos besoins et revendications ?
Dans la même nuit, vous ordonnez l’invasion terrestre du Sud Liban par l’armée israélienne, forçant près de 1 million de Libanais à l’exode. Des Libanais qui ont dans leur mémoire récente les bombardements israéliens de 2006 et d’autres épisodes d’agressions israéliennes.
Folie meurtrière
En vous adressant aux Iranien·nes, vous annoncez ne pas faire l’amalgame entre les dirigeants iraniens et le peuple, et pourtant, c’est ce que vous faites au Liban et en Palestine. Pour abattre les dirigeants du Hamas, vous rasez tout Gaza, bloquant même les aides internationales, nourritures et médicaments, tuant volontaires, paramédicaux, et journalistes par paquets, et vous êtes en train de faire de même au Liban, sous prétexte d’atteindre les membres du Hezbollah. Bombardant des immeubles, anéantissant des quartiers entiers...
Déclaration du Syndicat des travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue
Le 14 Octobre 2024
Iran : Sharifeh Mohammadi doit être libérée immédiatement et sans condition !
La Cour suprême a annulé la peine cruelle et sans fondement prononcée contre la militante syndicale et défenseure des droits des femmes Sharifeh Mohammadi. Elle a renvoyé son affaire devant la même instance pour réexamen.
Sharifeh Mohammadi a été arrêtée le 5 décembre 2023, et a longtemps été en détention à l’isolement et interrogée.
Elle est actuellement incarcérée à la prison de Lakan, à Rasht. En juillet 2024, elle avait été reconnue coupable de l’accusation forgée de toutes pièces et condamnée à mort...
Iran : 52 mineurs tués dans une tragédie évitable
Paris, le 10 Octobre 2024
Le 22 septembre, l'explosion de méthane survenu à 700 mètres de profondeur dans la mine de charbon de Tabas a fait au moins 52 morts et 20 blessés.
Avant la catastrophe, les travailleurs avaient pourtant informé la direction d'une odeur de méthane dans les galeries, mais ils avaient été quand même obligés de rejoindre leur poste de travail. La mort de ces travailleurs était donc tout à fait évitable.
Nous condamnons avec véhémence ce véritable massacre. Nous exprimons nos condoléances et notre solidarité aux mineurs et à leurs familles.
Cette catastrophe minière ne constitue pas un événement isolé :
- en 2009, 20 mineurs ont été tués dans plusieurs accidents,
- en 2013, 11 sont morts dans deux incidents distincts,
- en 2017, une explosion avait tué au moins 42 personnes à Azadshahr,
- en mai 2021 à Damghan, deux mineurs avaient perdu la vie dans un effondrement, puis six autres en 2023 dans une explosion ...
Le 1 Octobre 2024
Que ce film, conçu en prison, tourné dans la clandestinité, existe, est déjà "une gageure", souligne le critique. « C’est un film magnifique, vraiment très intéressant. Un très bon film politique, militant, démonstratif, dans l'héritage du cinéma de Costa-Gavras.
Téhéran, au début du mouvement « Femme, vie et liberté ». Iman prend ses fonctions au tribunal révolutionnaire et son épouse rappelle à leurs filles d’être désormais irréprochables. Mais l’arme de service d’Iman vient à disparaître et la paranoïa s’installe. Après Le diable n’existe pas, Ours d’or à Berlin, Mohammad Rasoulof livre un magistral drame à suspense, en prise directe avec l’actualité.
Le film, un découpage en trois parties : "Une tragédie réaliste et politique, un film social, dans l'intimité d'une famille qui se déchire autour de la révélation, à la fois de ce qui se passe dans la rue et de la position du père dans la machine répressive, et puis, ce thriller, ce polar, ce film noir, à la fin, dans une ville fantôme, magistralement mise en avant par la mise en scène". La nature iranienne est filmée de façon incroyable, en alternance avec des scènes de ce qu'il se passe en Iran, de répression… Quand on sait comment ça a été tourné, chapeau ! ».
Iran : La République Islamique face à la remontée des luttes
Le 30 Septembre 2024
Deux ans après le déclenchement du soulèvement « Femme, Vie, Liberté » qui a ébranlé la République Islamique dans ses fondements, le pouvoir est plus que jamais crépusculaire. Le mouvement qui avait suivi le meurtre de Jina Mahsa Amini par la « police des mœurs » avait embrasé le pays tout entier. A bien des égards, ce soulèvement était inédit. Et cela même si l’absence de grèves massives, ainsi que la faiblesse de la jonction avec le monde du travail en tant qu’acteur à part entière, ont fait partie de ses faiblesses notables .
L’ancrage territorial, la durée et la radicalité du processus « Femme, Vie, Liberté » ne pouvaient laisser indemne la mollahrchie. Deux ans après, rien n’est plus comme avant septembre 2022, et les braises du soulèvement sont toujours ardentes. Malgré le déchaînement de la répression, les femmes, les peuples d’Iran, la jeunesse et les travailleurs/euses ont aujourd'hui repris confiance dans leurs capacités de lutte...
Déclaration du Syndicat des travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue
Le 23 September 2024
Condoléances à tous les travailleurs et à leurs familles pour la catastrophe évitable de l’explosion dans une mine de charbonMaadanjou (Iran)
Selon les dernières nouvelles, au moins 52 mineurs ont été tués et plus de 20 blessés par une explosion dans une mine de charbon de la province du Khorasan du Sud.
Il est indispensable qu’une enquête complète et indépendante soit menée en urgence pour déterminer les causes de cette explosion (qui a été annoncée comme une fuite de gaz dans l’un des ateliers de la Compagnie des mines de charbon de Tabas).
Il ne fait cependant aucun doute que le non-respect des normes et réglementations nécessaires en matière de sécurité des lieux de travail et d'accidents du travail, et en particulier dans le cas du travail dans les mines, a été l’une des principales causes de cette explosion catastrophique et meurtrière...
Un aperçu des grèves et manifestations d'infirmières en août 2024
Le 16 Septembre 2024
Les manifestations et les grèves des infirmières ont commencé à l'hôpital Imam Ali Karaj le 9 août. Avec l'entrée en lutte des hôpitaux de Shiraz, elles se sont rapidement développées.
Le 12 août, à Shiraz et Karaj, les infirmières de 9 hôpitaux se sont mises en grève.
Par la suite, les mobilisations d'infirmières ont commencé dans les villes de Darab Fars, Noorabad Mamsani, Tangan Bushehr, Kermanshah, Fasa, Jahrom et Niriz. Un rassemblement d'infirmières a eu lieu à l'université des sciences médicales de Mazandaran. Des infirmières sont descendues dans la rue à Islamabad Gharb, Abadeh Shiraz, Lamard Fars, Tabriz, Zanjan, Arak, Yazd, Mashhad, Vyasuj, Chabahar-Sirjan-Dehdasht-Jandi Shahpur-Gilan (Rasht) et Téhéran...
La Plate-forme syndicale suédoise sur l'Iran soutient les revendications et les mobilisations en cours des femmes, des infirmières et des travailleurs/euses d'Iran
Le 16 Septembre 2024
Le 16 septembre est l'anniversaire du soulèvement féministe « Femmes, Vie, Liberté » en Iran, qui a embrasé tout le pays et enflammé la colère de la population éprise de liberté, en particulier les femmes et les jeunes qui étaient aux premier rang de ce soulèvement.
Ce soulèvement a non seulement ébranlé les fondations du régime de la République islamique, mais il a également jeté les bases d'un nouveau mouvement de lutte contre le régime islamiste.
Une évolution qui changera sans aucun doute la situation de la lutte populaire et les conditions d’un avenir différent des conditions sociopolitiques prévalant avant le soulèvement...
Iran : plusieurs libérations de prisonniers ont été obtenues,
dont celles des syndicalistes Reza Shahabi et Hassan Saeedi
Paris, le 16 Septembre 2024
Nos organisations syndicales se félicitent des libérations de :
- Reza Shahabi, et Hassan Saeedi, membres du Syndicat des travailleurs/travailleuses de la compagnie de bus de Téhéran et sa banlieue (VAHED) ;
- Keyvan Mohtadi, écrivain et traducteur apportant son soutien au mouvement ouvrier.
Shahabi, Saeedi et Mohtadi, ont été libérés le 1er septembre 2024 de la sinistre prison d’Evin où ils étaient détenus depuis mai 2022. Ils avaient été arrêtés en raison de leurs activités syndicales et de défense des droits des salarié.es. Ils ont été détenus à l’isolement et interrogés pendant des mois. Leur peine de six ans de prison a été finalement réduite en appel...
Contre la répression en Iran, invitation à un grand repas de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques en Iran
Cantine solidaire avec la résistance des prisonnier.es en Iran 15 septembre 2024 - 12:30 - 18:00
ESPACE AERI, 57 Rue Etienne Marcel, Montreuil, Métro 9, Croix de Chavaux.
Dépêche : Reza Shahabi et Hassan Saeedi, les membres emprisonnés du Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de la banlieue, ont été libérés
Paris, le 2 September 2024
Cet après-midi, Hassan Saeedi et Reza Shahabi, membres du Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de la banlieue, qui avaient été arrêtés en mai 2022 et étaient détenus à la prison d’Evin sans un seul jour de permission, ont été libérés cet après-midi. Selon leurs avocats, à la suite de l’annulation de la décision du tribunal par la Cour suprême, la peine de six ans de prison prononcée contre ces travailleurs incarcérés a été réduite à trois ans et six mois, et ils ont été libérés à la fin de leur peine de prison , et leurs affaires ont été classées.
Aujourd’hui également, M. Keyvan Mohtadi, écrivain, traducteur et militant syndical, qui était emprisonné depuis mai 2022, a été libéré, et nous espérons que son épouse, Mme Anisha Asadollahi, traductrice et militante syndicale, sera également libérée prochainement...
Suède : La Plate-forme syndicale Iran soutient les revendications et les mobilisations des infirmières et infirmiers d'Iran
27 août 2024
Depuis le 30 juillet, les infirmièr.es d'Iran ont entamé une grève nationale dans les centres de santé et les hôpitaux. Les raisons de leur mécontentement concernent le montant des salaires et les retards dans leur paiement, les conditions de travail, et la privatisation dont une des conséquence est le recours à des agences de travail temporaire.
Les infirmièr.es mènent une campagne dans le cadre cette grève et ont recueilli plus de 7 000 signatures qui ont été transmises au parlement, au gouvernement et aux forces militaires islamiques (Pasdaran). Les infirmièr.es y demandent des réponses aux promesses faites par des politiciens concernant l'amélioration des salaires et des conditions de travail. Mais jusqu'à présent, les autorités n'ont pas réagi et aucune réponse n'a été donnée aux demandes des infirmièr.es.
Leurs revendications sont les suivantes : ...
L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh : Benyamin Netanyahou veut pousser l’Iran à entrer en guerre
Khamenei dirige la prière pour Ismail Haniyeh
13 août 2024
Le 31 juillet, il est environ deux heures du matin quand une explosion retentit dans nord de la capitale iranienne, Téhéran. Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, vient d’être assassiné. La victime était invitée par le régime pour assister à la cérémonie de d’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian. L’assassinat de Haniyeh est survenu au lendemain d’une frappe israélienne ayant tué un haut responsable militaire du Hezbollah, Fouad Shukr, près de Beyrouth.
Si Israël est resté silencieux, cet assassinat ciblé porte la marque des services secrets de l’État hébreu, habitués à traquer et à tuer les commanditaires des attaques sur son sol et ses citoyen.nes. « J’ai donné l’ordre au Mossad d’agir contre les chefs du Hamas où qu’ils se trouvent », avait prévenu Benyamin Netanyahou, au lendemain des attaques terroristes du 7 octobre. « Leurs heures sont comptées. Où qu’ils soient, ce sont des hommes morts », avait renchéri le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Si Israël est resté silencieux, cet assassinat ciblé porte la marque des services secrets de l’État hébreu, habitués à traquer et à tuer les commanditaires des attaques sur son sol et ses citoyen.nes. « J’ai donné l’ordre au Mossad d’agir contre les chefs du Hamas où qu’ils se trouvent », avait prévenu Benyamin Netanyahou, au lendemain des attaques terroristes du 7 octobre. « Leurs heures sont comptées. Où qu’ils soient, ce sont des hommes morts », avait renchéri le ministre de la Défense, Yoav Gallant ...
Il était une fois l’élection présidentielle en Iran
Massoud Pezeshkian «conduit» par Khamenei
29 juillet 2024
La récente élection présidentielle iranienne a été convoquée plus tôt que prévu, suite à la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère, le 19 mai dernier.
Il semble que la clique du Guide suprême Khamenei, la faction dominante au sein du pouvoir en place, a saisi cette occasion pour effectuer un tournant tactique: se donner un visage plus acceptable par les pays occidentaux dans l’espoir d’en finir avec leurs lourdes sanctions.
La mascarade de l’élection présidentielle en Iran se répète tous les quatre ans, et cela depuis plus de quarante ans. Elle me fait penser au film de Woody Allen Prends l’oseille et tire-toi (Take the Money and Run). Dans cette comédie un braquage de banque est mis en déroute lorsqu’un deuxième gang braque également cette banque, et que les clients votent qu’ils préfèrent que ce soit le second gang qui braque la banque et vole l’argent ...
PARIS. Manifestation contre la condamnation à mort de deux femmes en Iran
25 juillet 2024
PARIS – Un rassemblement aura lieu à Paris ce dimanche 28 juillet pour dénoncer la condamnation à mort des activistes kurdes Bakhshan Azizi et Sharifa Mohammadi en Iran.
La communauté des femmes du Kurdistan (KJK) a dénoncé les condamnations à mort prononcées contre Bakhshan Azizi et Sharifa Mohammadi soumises à la torture et traitements inhumains. La KJK appelé à une « lutte commune contre le régime iranien hostile aux femmes ».
La communauté des femmes du Kurdistan (KJK) a dénoncé les condamnations à mort prononcées contre Bakhshan Azizi et Sharifa Mohammadi soumises à la torture et traitements inhumains.
Dimanche 28 juillet 2024, à partir de 18h Place de
la Bastille, Paris, métro Bastille
Pour l'abolition de la peine de mort en Iran
Lettre ouverte aux travailleurs, aux syndicats des travailleurs, aux syndicats des enseignants et au gouvernement français
Pour que le gouvernement iranien libère des travailleurs et enseignants emprisonnés
22 juillet 2024
Il y a plus de deux ans, le 7 mai 2022, deux citoyens français, membres de la Fédération de l’Éducation, de la Culture et de la Formation Professionnelle (FNEC FP-FO), ont voyagé en Iran à des fins touristiques. Ces deux enseignants ont profité de leur séjour touristique pour rencontrer publiquement certains militants ouvriers et enseignants dans un lieu public.
Le film de cette rencontre amicale, filmée ouvertement et sans dissimulation, est disponible. C’est précisément sur la base de ces vidéos que des accusations fallacieuses et graves d’espionnage ont été portées contre nos amis iraniens , MM. Rasoul Bodaghi et DJafar Ebrahimi, membres de l’Association professionnelle des Enseignants, ainsi que MM. Reza Shahabi, Hassan Saïdi et Davoud Razavi, membres du syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue (Vahed), Keyvan mahdavi traducteur et écrivain, membre de l’Association des Écrivains, et son épouse Anisha Assadollahi, traductrice et écrivaine...
IRAN. Une journaliste kurde condamnée à mort
14 juillet 2024
Pakhshan Azizi, journaliste, travailleuse sociale et ancienne prisonnière politique kurde, a été condamnée à mort pour « rébellion ». La syndicaliste kurde, Sharifa Mohammedi avait elle aussi condamnée à mort par le régime iranien le 4 juillet, pour « rébellion armée »..
Pakhshan Azizi, journaliste, travailleuse sociale et prisonnière politique kurde actuellement incarcérée à la prison d’Evin, a été privée de communication avec sa famille. Elle a été condamnée à mort par la justice iranienne pour « rébellion ».
Il convient de noter que Pakhshan Azizi a été arrêtée le 16 novembre 2009 lors d’une manifestation d’étudiants kurdes à Téhéran contre les exécutions de prisonniers au Kurdistan. Elle a ensuite été libérée sous caution de 100 millions de tomans (alors 90 000 €) le 19 mars 2010 après quatre mois de détention.
Iran : Empêchons l'exécution de Sharifeh Mohammadi,
défenseuse des droits citoyens et du travail !
Paris, le 12 juillet 2024
Le 4 juillet dernier, Sharifeh Mohammadi a été condamnée à mort. Son seul "crime" est de défendre les droits des citoyen-nes, ainsi que d'avoir aidé il y a une dizaine d'années à la création d'organisations ouvrières indépendantes du pouvoir en place.
Derrière les barreaux depuis le 5 décembre 2023, elle a été depuis soumise à de multiples mauvais traitements :
- maintien à l'isolement pendant plusieurs mois,
- privation de visites de sa famille, et notamment de son jeune enfant,
- refus pendant une longue période de lui permettre de communiquer par téléphone avec ses proches...
Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkan face à des défis majeurs
12 juillet 2024
Tout comme Keir Starmer (au Royaume-Uni), Massoud Pezeshkian, le nouveau président réformateur de l’Iran, n’a pas fait beaucoup de promesses concrètes lors de sa candidature, d’où son commentaire de cette semaine selon lequel il n’a rien promis qu’il ne puisse tenir. Les 16,4 millions de bulletins de vote – 54,76% des voix sur les 30,5 millions d’électeurs, avec un taux de participation de 49,68%, plus élevé que les 39,93 du premier tour du 28 juin – qu’il a reçus étaient autant contre Saïd Jalili, son rival au second tour des élections présidentielles le 5 juillet, qu’en faveur de ses politiques.
Saïd Jalili était considéré comme le successeur de l’ancien président Ebrahim Raïssi [mort accidentellement le 19 mai 2024], ultra-conservateur et très détesté. Il était et reste un opposant au pacte nucléaire de Téhéran de 2015 [Accord de Vienne sur le nucléaire iranien-JCPOA-Joint Comprehensive Plan of Action] avec les grandes puissances, négocié du côté iranien par le ministre des Affaires étrangères de Hassan Rohani [2013-2021], Mohammad Djavad Zarif ...
Communiqué de la Solidarité socialiste avec les travailleurs en Iran (SSTI)
6 juillet 2024
L'association Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (France) dénonce avec force la condamnation à mort de la militante syndicale Shariféh Mohammadi.
Condamnée pour rébellion dans une parodie de justice, Shariféh Mohammadi n'a commis aucun crime. Mais sous la République Islamique, qui n'est rien d'autre qu'une dictature capitaliste et théocratique, résister à la violence sociale et politique du pouvoir suffisent pour finir en détention, subir la torture et la peine de mort.
La République Islamique doit renoncer à l’exécution de Sharifeh Mohammadi. Il est urgent que s'engage une campagne de solidarité internationale pour obtenir sa libération immédiate et sans condition ...
Iran : une élection sans électeurs
3 juillet 2024
En République Islamique d’Iran, les élections se jouent toujours hors des urnes. Certes, la disparition accidentelle du président de la République, Ebrahim Raïssi, a provoqué des élections anticipées, elle a surtout ravivé les spéculations sur la succession du Guide Ali Khameneï. Mais cela ne change pas la nature du régime.
Le véritable pouvoir est dans les mains du Guide, de ses proches et des Gardiens de la Révolution. Le Conseil des Gardiens de la Constitution n’a validé que six candidatures parmi les quatre-vingts déposées...
Iran : Syndicat des travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED)
2 juillet 2024
Nous condamnons la manipulation judicaire et la condamnation à la peine de mort de la militante ouvrière Sharifeh MohammadI accusée de « Rébellion » !
Sharifeh Mohammadi, militante ouvrière de la ville Rasht, fait face à l'accusation complètement fallacieuse de Rébellion et de Corruption. Il ne fait aucun doute que cette accusation est purement mensongère et honteuse. Une militante ouvrière indépendante reconnue et défenseuse des droits civiles est confrontée à une accusation grave avec une impudence totale, alors que les autorités du régime savent eux-mêmes qu'il n'y a pas un grain de vérité là-dedans.
Sharifeh Mohammadi a été arrêtée le 5 décembre 2023 et maintenue en cellule d'isolement pendant plusieurs mois. Selon les rapports disponibles, y compris ceux publiés sur le canal telegram du Comité de coordination pour l’aide à la création de syndicats ouvriers, suite à son arrestation, elle a été soumise à de fortes pressions physiques et psychologiques pendant une longue période et ce afin d’obtenir des aveux contre elle-même. Elle a été privée de visites de sa famille, notamment de son jeune enfant, et n'a pas été autorisée à passer des appels téléphoniques à sa famille pendant une longue période.
pressions physiques et les mauvais traitements répétés infligés à Sharifeh par les agents du ministère des Renseignements étaient tels que, par crainte pour sa vie, les responsables de la prison ont protesté contre les coups et blessures qu’elle recevait. Après la protestation des responsables de la prison contre les actes de tortures subi par Sharifeh, elle a pu déposer une plainte. Il a maintenant été établi qu’elle a été gravement torturée au moins deux fois durant cette période ...
Dossier du
rassemblement de solidarité avec les syndicalistes et enseignant•e•s d'Iran
7 juin 2024, à Genève, devant le Palais des Nations
Ce vendredi 7 juin, nombreux sont les camarades à avoir répondu présent à l’appel des différents syndicats signataires, en solidarité avec le mouvement des travailleur.euse.s en Iran. .
C’est devant le siège des Nations Unies à Genève (Suisse) qu’un parterre de banderoles, d’affiches et de posters venait recouvrir le sol gris de la place des Nations. On y lisait des slogans de lutte ainsi que des demandes de libération immédiate et inconditionnelle des prisonnier.es politiques en Iran. Les visages des camarades victimes de la répression scintillaient sous le soleil alors que l’Internationale résonnait pour introduire les prises de paroles ...
Iran : les mollahs fragilisés, la lutte du peuple continue
30 Mai 2024
La mort du président Raïssi, le 19 mai dernier dans un accident d’hélicoptère, n’affectera pas vraiment le fonctionnement de la République islamique. Dans le système institutionnel en place, le véritable pouvoir est détenu par le Guide qui décide des grandes orientations. Le président n’est que le numéro 2, un exécutant.
Cela dit, Raïssi était pressenti pour succéder au Guide, Ali Khameneï, âgé de 85 ans et malade. De ce point de vue, cette disparition fragilise la mollahrchie. Elle attisera les tensions au sein des clans qui se partagent le pouvoir et les richesses et ouvrira des brèches pour de futurs soulèvements populaires.
La mort de Raïssi a certes fait l’objet par le pouvoir d’une mise en scène de deuil national. À la va-vite, le régime va faire élire un nouveau président le 28 juin prochain. Mais ce qu’il faut retenir, ce sont les fêtes spontanées qui ont éclaté à l’annonce de la mort de Raïssi. De Téhéran à Saqez au Kurdistan (ville natale de Jina Mahsa Amini), la population a exprimé sa joie plus ou moins ouvertement, et ce, à défaut de pouvoir juger Raïssi pour ses crimes ...
La lettre des Travailleurs emprisonnés Réza Shahabi et Davod Razavi aux représentants des organisations syndicales mondiales à la 112ème conférence de l'Organisation internationale du travail
27 mai 2024
Cher.es collègues et ami.es
Nous vous adressons nos salutations, en espérant la victoire des travailleurs/euses de tous les pays du monde.
Nous n'avions pas pensé qu'il serait nécessaire de vous écrire à nouveau au sujet de la répression du mouvement syndical en Iran, ainsi que sur la violation des Conventions internationales concernant la liberté d'association, les conventions collectives, le droit au travail et à la vie, ainsi que la sécurité au travail.
Nous n'avions pas pensé qu'il serait nécessaire de rappeler à nouveau que nous, et de nombreux autres travailleurs/euses, avons été licencié.es, harcelé.es et emprisonné.es parce que nous croyions à l'activité syndicale et à l'organisation indépendante du monde du travail.
Nous regrettons d’être obligés d’écrire à nouveau sur le harcèlement, les poursuites judiciaires, les emprisonnements de longue durée, qui nous sont imposés, ainsi que sur nos revendications légitimes...
Où est l’humanité dans quelle monde vivons nous?
une image dit mieux que mille mots
Appel à un rassemblement de solidarité avec les syndicalistes et enseignant•e•s d'Iran par
Les syndicats Français CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA
Et les syndicats suisses
CGAS
et SSP enseignement Genève
Vendredi
7 juin 2024, à partir de 12 h
Palais des Nations, Genève, Suisse
Pour la défense des droits des travailleurs des libertés syndicales en Iran
En Iran, les travailleurs sont privés de libertés essentielles :
- contre la répression généralisée du régime iranien,
- pour soutenir les personnes arrêtées, dont notamment les syndicalistes et les enseignant•e•s,
- pour exiger leur libération immédiate.
Mort du président iranien Raïssi : les images de deuil ne disent rien de la détestation des Iraniens pour un pouvoir bourreau
26 Mai 2024
Il y a trente-six ans, un hélicoptère promenait quatre membres des ministères de la Justice et des Renseignements iraniens, de prison en prison, à travers le pays : leur mission était d’interroger les opposants détenus qui défilaient devant eux en longues queues, puis de les ordonner en deux rangs.
Celles et ceux de gauche partaient vers la mort, celles et ceux de droite retournaient dans leurs cellules où ils seraient fouettés à l’heure de chaque prière, jusqu’à ce qu’ils acceptent de prier ou meurent à leur tour sous les coups.
Les files de gauche étaient les plus grosses, témoignent les survivants. Mais nul d’entre elles et eux ne savaient à l’époque ce que signifiaient ces tris et ce qui les attendait. Les questions étaient insolites : « Priez-vous ? », « Vos parents priaient-ils ? », « Que pensez-vous de la république islamique ? » ...
Communiqué de la Solidarité socialiste avec les travailleurs en Iran (SSTI)
« Iran : Empêchons la pendaison de Toomaj Salehi !»
21 Mai 2024
Le 24 avril, ce rappeur très populaire de 33 ans a été condamné à mort en raison de ses idées.
Dans ses textes et interviews, Toomaj SALEHI dénonce en effet les injustices, notamment contre les femmes, les jeunes et les classes populaires. Il condamne l'absence de liberté, ainsi que la sauvagerie de la répression utilisant notamment la torture. Il appelle ouvertement à soutenir les mobilisations contre la République islamique.
Tout cela explique le déchaînement du régime contre ce symbole de la révolte de la grande majorité de la population iranienne. Toomaj a été plusieurs fois emprisonné, torturé, puis relâché sous caution. Un pas décisif vient d'être franchi avec sa condamnation à mort.
Cette décision s'inscrit dans un contexte général de répression accrue. Selon Amnesty International, au moins 853 personnes ont été exécutées en 2023, soit une hausse de 48 % par rapport à 2022. Le nombre d'exécutions depuis le début de l'année est supérieur à 214 ...
Communiqué de pressende du syndicat Force Ouvrière
Cécile Kohler et Jacques Paris doivent être immédiatement libérés !
15 Mai 2024
Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus, comme d’autres ressortissants français et d’autres pays, par les autorités iraniennes depuis maintenant deux ans.
FO rappelle que Cécile Kohler et Jacques Paris, voyageaient pour visiter le pays à titre privé, au moment des vacances scolaires. Ils ont été arrêtés sans fondement, sans aucune justification, et sont détenus dans des conditions intolérables, inhumaines, en dehors du respect des conventions internationales notamment relatives aux droits humains, y compris celles dont l’État iranien est partie prenante. L’Organisation internationale du travail (OIT) a formellement exigé des autorités iraniennes leur libération.
Apportant son total soutien à leurs familles mobilisées sans relâche, FO appelle, avec elles, à leur libération immédiate et à leur retour en France ...
1er mai, journée internationale des travailleur.se.s
Carré de tête de la manifestation de 50 000 personnes du 1er mai 2024 à Paris
01 Mai 2024
Carré de tête de la manifestation de 50 000 personnes du 1er mai 2024 à Paris. A la demande des organisateurs de la manifestation de cette année, comme l'année dernière, « Solidarité socialiste avec les travailleurs d'Iran » a été invitée à être en Carré de tête de la manifestation Parisienne.
Derrière la tête de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et de Murielle Guilbert, co-déléguée générale de l'Union syndicale Solidaires on peut voir les pancartes portant les photos de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux syndicalistes français et ainsi celle de syndicalistes iraniens emprisonnés en Iran.
Iran : il faut sauver le rappeur Toomaj, condamné à la peine de mort
"Il est considéré comme le fils de la nation"
25 Avril 2024
Plus de dix-huit mois après le début du soulèvement populaire «Femme, vie, liberté» de 2022, les autorités iraniennes continuent de réprimer encore davantage les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. La répression s’intensifie à l’encontre des femmes et des jeunes filles qui défient les lois sur le port obligatoire du voile. Le recours à la peine de mort comme instrument de répression politique s’accroît avec une accélération du nombre d’exécutions.
Après plus d’un an et demi en prison, « le tribunal révolutionnaire d’Ispahan (…) a condamné Toomaj Salehi à la peine de mort pour corruption sur Terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, a indiqué l’avocat du chanteur.
Le tribunal avait accusé Toomaj Salehi d’« incitation à la sédition, rassemblement, conspiration, propagande contre le système et appel aux émeutes », selon l’avocat. Sévèrement réprimée, cette mobilisation dure depuis des mois, sur fond de mécontentement populaire et de difficultés économiques.
Figure de proue du mouvement de contestation, Toomaj Salehi évoque dans ses textes sans concession les problèmes quotidiens en Iran, les injustices sociales, et les mobilisations contre la République islamique.
1er mai, journée internationale des travailleur.se.s en Iran,
paix, justice sociale et solidarité
Cette pancarte se lit comme suit :
« Hey le ministre milliardaire, nous n'avons pas mangé de viande depuis quarante mois »
24 Avril 2024
L’offensive de la République islamique d'Iran, dans la nuit du 13 avril, contre l'Etat sioniste d’Israël donne un prétexte supplémentaire au régime islamique pour réprimer son peuple.
Cette attaque donne de bonnes occasions aux gouvernements des deux pays d’accélérer :
- d'une part, la politique de répression intérieure en Iran,
- d'autre part, la politique génocidaire de Benyamin Netanyahou envers les Palestiniens.
Le jour même de l’attaque iranienne, des patrouilles de la police des mœurs ont été déployées dans toutes les villes d'Iran pour contrôler le corps des femmes. Les vidéos amateurs circulant sur les réseaux sociaux témoignent de brutalité de leurs arrestations et des violences physiques et sexuelles subies des altercations...
Témoignage d’une des anciennes codétenues de Cécile Koler, enseignante française et militante syndicaliste, emprisonnée à la prison d’Evin
10 Avril 2024
Iran : Les conditions effroyables de détention de Cécile Kohler, syndicaliste enseignante française, en prison depuis mai 2022
« J'ai été compagne de cellule de Cécile Kohler dans le quartier 209 de la prison Evin, pendant quelques jours.
Je me suis toujours demandée pourquoi ses conditions de détention ne sont pas suffisamment évoquées dans les médias militants, alors qu'elle se trouve vraiment dans un très mauvais état.
Cécile est détenue dans le quartier 209 depuis le premier jour de son incarcération. Elle n’est toujours pas transférée dans les quartiers généraux de la prison. Celles et ceux qui sont passé.es par « 209 » savent bien que rester là-bas, même un jour est insoutenable ; et elle y est depuis 700 jours ! Même sans interrogatoire (le sien étant terminé depuis longtemps), séjourner au « 209 » est une torture en soi...
communiqué du Syndicat des Travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED)
19 Mars 2024
Iran : Un salaire minimum de 250 euros en 2024, c'est toujours plus de pauvreté et de misère
D'après la résolution du Conseil suprême du travail, le salaire minimum augmenterait de 35,3% entre 2023 et 2024. Selon Sulat Mortazavi, le ministre du Travail, la rémunération minimum globale sera de 250 euros par mois en 2024.
Les soi-disant représentants des salarié.es au Conseil suprême du travail, affirment que cette augmentation du salaire minimum a été validée sans leur signature. Alors que ces "représentants syndicaux" avaient admis que le coût de la vie était de 514 euros par mois, ils avaient néanmoins proposé pour 2024 un salaire minimum mensuel de 382 euros, soit 25 % inférieur.
Le résultat est que, malgré l'inflation galopante et l'augmentation astronomique du coût de la vie, même 670 à 900 euros ne suffisent plus pour une famille de quatre personnes. Des millions de travailleurs doivent vivre avec des salaires trois fois inférieurs au seuil de pauvreté, ce qui n'est en aucun cas soutenable...
Iran : Déclaration des prisonniers grévistes de la faim des "mardis noirs" :
Le gouvernement du peuple n'est pas très éloigné
14 Mars 2024
Un groupe de prisonniers en grève de la faim tous les mardis depuis quelques semaines pour protester contre les condamnations à mort, a souligné dans une déclaration que le gouvernement du peuple n'est pas très éloigné. Le texte de leur déclaration est le suivant :
Nous sommes, un groupe de prisonniers ayant entamé une grève de la faim tous les mardis depuis sept semaines pour protester contre le prononcé et l'exécution de peines de mort ainsi que pour mettre fin à cette machine à tuer.
Nous sommes convaincus que le jour n'est pas loin où la souveraineté du peuple iranien sur son propre destin verra le jour, et où aucun citoyen ne sera victime de l'oppression et de la tyrannie en raison de ses opinions...
Collectif unitaire : "Défendons une augmentation générale des salaires, et contrecarrons les attaques anti-ouvrières du régime islamique et des employeurs"
12 Mars 2024
L'augmentation des salaires est devenue une nécessité inévitable étant données les conditions déplorables actuelles. Les salaires fixés par le régime islamique, via le ministère du Travail et les soi-disant représentants des salarié.es nommés par le pouvoir au sein du Conseil suprême du travail, ne permettent en aucun cas de couvrir les dépenses de subsistance de la classe ouvrière.
Depuis des années, les salarié.es se mobilisent contre cette paupérisation généralisée et le dénuement dans lequel ils/elles se trouvent. Dans les usines, les ateliers, les centres chargés de l'éducation et des soins de santé, ainsi que dans la rue, ils/elles expriment leurs revendications et leur volonté de faire valoir leurs droits .
Les mobilisations hebdomadaires continuelles des retraité.es (qui forment une partie inséparable de la classe ouvrière), la grève de l'usine sidérurgique d'Isfahan, et celle de l'usine d'Ahwaz du groupe sidérurgique National Steel ces dernières semaines, sont des exemples de leurs mobilisations incessantes en faveur de leurs droits et le périmètre de leurs revendications...
Le stratagème de "Confédération des travailleurs iraniens" peut être neutralisé par la lutte constante et quotidienne, ainsi que la création d'organisations indépendantes sur le lieu de travail et dans le cadre de vie
10 Mars 2024
L'incapacité du régime islamique capitaliste à contrôler les mouvements sociaux et l'émergence de soulèvements de masse est affectée par la montée des mobilisations ouvrières. Celles-ci se sont répandues depuis les années 2000 contre les politiques capitalistes, dont l'attaque contre le niveau de vie, la croissance de la pauvreté et l'augmentation du coût de la vie, sont révélatrices de la situation politique actuelle en Iran.
La terrifiante répression du régime capitaliste islamique contre les organisations ouvrières s'est traduite par l'arrestation, l'emprisonnement, la torture et le licenciement de militants et de représentants des salarié.es sur le lieu de travail.
Mais les mobilisations se sont étendues à diverses couches de la société et ont conduit aux soulèvements de 2017, 2019 et 2022. Malheureusement, malgré l'implication des femmes et des jeunes et leurs prouesses, ce soulèvement a été écrasé par une répression brutale. Il s'est essoufflé, et n'a pas pu se généraliser, se structurer et gagner en puissance...
Un rassemblement de soutien aux otages français en Iran, à Paris
23 Mars 2024
Quelque 200 personnes ont participé, ce samedi après-midi, place de la République à Paris, à un rassemblement de soutien aux quatre otages français détenus en Iran. Accompagnés de leurs trois autres enfants, Luc, Noémie et Robin, Pascal et Mireille Kohler, les parents de Cécile, l’enseignante originaire de Soultz détenue depuis le 7 mai 2022, étaient présents à cette manifestation organisée par les familles des Français emprisonnés sans raison en Iran. Ils sont au nombre de quatre : outre Cécile, son compagnon Jacques Paris, Louis Arnaud et Olivier, dont l’identité n’a pas été révélée, sont actuellement considérés comme des otages d’État par les autorités françaises...
Déclaration commune d'organisations de gauche et démocratiques sur la proclamation d'une "Confédération des travailleurs iraniens à l'étranger"
21 Mars 2024
La proclamation de cette "confédération", hors du pays, sans la moindre transparence et à l'insu des syndicalistes présent.es sur le terrain, reste silencieuse sur les politiques répressives et profondément anti-ouvrières du régime de la République islamique.
Les préparatifs et le lancement de cette opération surprise n’ont duré que deux jours. Cette "confédération" a le soutien de la confédération syndicale DGB qui est étroitement liée au Parti Social-Démocrate allemand (SPD). Sa présentation publique a été faite par une poignée de personnes dont quatre ont déjà démissionné...
Iran : Un nouveau vote frauduleux a eu lieu
18 Mars 2024
Le 1er mars, le régime islamique iranien a organisé de nouvelles «élections» pour le douzième Parlement et la sixième Assemblée des experts. Si les fondamentalistes islamistes – qui ont pris le contrôle de la révolution populaire de 1979 qui a renversé la monarchie dictatoriale en Iran – n’avaient aucun intérêt pour une république ou une quelconque forme de démocratie, ils ne pouvaient pas, dès le départ, ignorer la principale revendication de la révolution, à savoir la mise en place d’un gouvernement représentatif.
Dans la version révisée de la constitution qu’ils ont concoctée, «la souveraineté absolue du théologien juriste» (Velayat-e faqih), le guide suprême, l’ayatollah Khomeini [décembre 1979-juin 1989], et après lui, l’ayatollah Khamenei [depuis juin 1989], ont gouverné comme des despotes. Il y a tout de même eu des moments où le Majlis (Parlement), divisé, a pu exercer une certaine influence sur eux. Néanmoins, pendant la majeure partie des 45 dernières années de régime islamiste, les Iraniens ont dû choisir entre le moindre des deux maux, mais aujourd’hui, même ce choix leur a été refusé, et le peuple n’a plus que la possibilité de choisir entre deux maux...
Le fiasco électoral du régime islamique en Iran
14 Mars 2024
Deux élections au suffrage universel ont eu lieu le 1er mars. La première pour élire l’Assemblée législative ; la seconde pour choisir les 88 « experts » religieux ayant essentiellement pour mission de désigner le prochain Guide suprême à vie, la plus haute autorité de la République islamique..
Comme le prévoit le système électoral, toutes les candidatures avaient été préalablement sélectionnées par le pouvoir en place...
Journée internationale pour les droits des femmes Sororité avec les femmes d'Iran
«Femme, Vie, Liberté»
Paris, le 5 mars 2024
Les femmes sont les premières victimes du régime patriarcal iranien. La discrimination contre les femmes est institutionnalisée et organisée, comme le soulignent les lois misogynes en majeure partie fondée sur la charia, qui les placent au rang de citoyennes de seconde zone.
Outre le fait que le voile est obligatoire dans les lieux publics, les inégalités entre les femmes et les hommes sont criantes notamment en mastère de droit pénal et de droit de la famille. Par exemple, le témoignage d’une femme au tribunal vaut la moitié de celui d’un homme, elles ne peuvent pas voyager sans la permission de leur mari, et en cas de divorce, les hommes conservent la garde des enfants. La loi autorise la conclusion d'un « contrat de mariage temporaire », qui sert souvent de couverture légale à la prostitution et au tourisme sexuel. La législation permet par ailleurs le mariage des filles à partir de 13 ans.
Cet arsenal législatif entrave la place des femmes dans la société. Alors qu’elles représentent plus de la moitié des diplômé-es des universités, le taux de chômage des femmes est le double de celui des hommes...
La lettre des syndicats français au Ali Khaménéi
Paris, le 4 mars 2024
à Monsieur le Guide suprême de la République Islamique d'Iran
Monsieur,
Nous sommes très préoccupés par des nouvelles qui nous sont parvenues concernant trois syndicalistes du Syndicat des Travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED), actuellement en prison.
Malgré une douleur intense dans la région du cou et son hypertension artérielle, aucune hospitalisation n'est, à notre connaissance, actuellement programmée en vue d'une intervention chirurgicale.
Davood Razavi souffre de douleurs au genou, d'arthrite, de problèmes de vue, et de maladies gastro-intestinales. Il nous a été signalé que malgré plusieurs hémorragies, il continue à ne pas recevoir les traitements médicaux et les soins qu'exige son état de santé...
L’intervention de Sara Sélami militante de la Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran à l’université d'été du Nouveau parti anticapitaliste -France (août 2023)
URGENCE GAZA : Campagne de solidarité financière 2024
La campagne vise à venir en solidarité avec la population gazaouie démunie et qui n'a plus que notre soutien pour vivre.
communiqué du Syndicat des Travailleurs/euses des autobus de Téhéran et sa banlieue (VAHED)
9 février 2024
Iran : Détérioration de l'état de santé de trois membres emprisonnés du Syndicat des salarié.es de la Régie de bus de Téhéran et sa banlieue
Reza Shahabi, Davood Razavi et Hassan Saeidi, trois membres emprisonnés du Syndicat des travailleurs/travailleuses de la compagnie de bus de Téhéran et sa banlieue purgent une peine de cinq ans à la prison d'Evin en raison de leurs activités syndicales et de défense des droits des salarié.es.
Ils sont confrontés à de graves problèmes de santé en raison de la négligence des autorités judiciaires et de la prison d'Evin à l'égard de l'aggravation de leurs problèmes de santé.
Reza Shahabi a subi des opérations au cou et au dos lors de sa précédente incarcération. Les médecins de la prison et le spécialiste de l'hôpital Taleghani ont confirmé la nécessité d'une opération immédiate et urgente du cou en soulignant les risques graves et irréparables en l'absence d'opération...
L'université du « Global Labour Institute » 2023
et la participation de « Solidarité Socialiste avec les Travailleurs d'Iran »
08 Janvier 2024
Une centaine de syndicalistes de 28 pays différents se sont réuni.es du 27 au 29 novembre 2023 à l’université du « Global Labour Institute » (GLI).
GLI est un réseau international pour promouvoir la solidarité internationale entre les organisations syndicales.
Le premier GLI a été créé en 1997 à Genève à l'initiative de Dan Galin, un ancien secrétaire de l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des secteurs connexes – UITA.
Cet institut compte désormais 5 antennes situées Paris, Manchester, Genève, New York et Moscou. Il coopère avec des syndicats nationaux de différents pays ainsi qu'avec des organisations internationales dont :...
Israël : «Le génocide des Palestinien.nes continue à Gaza»
04 Janvier 2024
Au 3 janvier, soit 89 jours après le déclenchement de la guerre d’Israël contre la population de Gaza, le nombre de mort.es palestinien.nes dépasse 22300, dont 9600 enfants et 6750 femmes (Selon Wafa News Agency). Selon Elias Sanbar ex-ambassadeur de la Palestine à l’Unesco, tous les six minutes, un enfant meurt à Gaza.
Rien, même le massacre criminel de civils le 7 octobre 2023, ne peut expliquer ces massacres qui selon toute apparence, ne sont pas seulement des crimes de guerre, mais également un génocide.
L’Afrique du Sud a déposé une requête auprès de la Cour internationale de Justice, l’organe de l’ONU censé juger les différends entre États. Pretoria entend ainsi dénoncer et prévenir le caractère "génocidaire" de l’invasion israélienne à Gaza...
« Notre responsabilité dans la souffrance des autres »
Parmi les prisonnier.es politiques, certain.es ont risqué leur vie l'année dernière pour exiger la liberté et mettre fin aux discriminations. Mais maintenant, face au génocide des Palestinien.nes dans une guerre barbare menée par le gouvernement israélien, certain.es disent : « J'aimerais qu'il en tue davantage ». « J'aimerais qu'il termine le travail avec une bombe atomique pour que le monde puisse pousser un soupir de soulagement. » Certain.es disent même : « J’aimerais qu’il bombarde Téhéran où se trouve la tête du serpent ». On ne peut que plaindre des gens qui se battent pour leur propre auto-destruction.
La guerre actuelle est une bénédiction pour les dirigeants réactionnaires, tout comme l'avait été la guerre Iran-Irak, qui a duré huit ans (1980-1988). Elle avait contribué à stabiliser le régime iranien et avait rendu possible le massacre de milliers de prisonnier.es politiques. Ce même régime qui a tué et blessé des milliers d’enfants et d’adolescent.es au cours du soulèvement de l’année dernière et bien avant cela, tente désormais de cacher sa nature réactionnaire sous prétexte de défendre le peuple palestinien.
Si la guerre s'étend, elle contribuera à réprimer et à accentuer les violences contre les manifestant.es et les prisonnier.es politiques, les mouvements de salarié.es, les femmes, les étudiant.es, les minorités religieuses telles que la communauté bahaïe, et à mener une attaque massive contre le mouvement « Femme, Vie, Liberté ».