Depuis l'élection truquée de juin 2009, la répression s'est
accentuée en Iran. Grâce à une couverture médiatique
exceptionnelle, la violence de cette répression a été
vue et condamnée par le monde entier, mais cela n'a pas
empêché le régime iranien non seulement de continuer les
arrestations des manifestants, mais de l'étendre aux
militants d'autres mouvements sociaux, et en particulier
les syndicalistes du mouvement ouvrier. Ainsi, les
harcèlements « habituels » contre ces militants se sont
transformés en une répression régulière et leur
arrestation est devenue systématique.
Aujourd’hui c’est le Syndicat des Travailleurs de la Sucrerie
du Haft Tappeh, le dernier-né du mouvement syndical
iranien, qui est dans la ligne de mire de régime es ses
appareils répressifs. Cinq de ses dirigeants sont
maintenant emprisonnés. Ils ont été condamnés à
l’emprisonnement sur la foi d’accusations sans fondement
d’avoir "mis en danger la sécurité nationale".
Nous, les associations de solidarité avec les travailleurs
en Iran, installées dans plusieurs pays européens, aux
États-Unis et en Australie, dans notre dernière
déclaration commune ont déjà fortement dénoncé et
condamné ces atteintes à la liberté syndicale reconnues
par toutes les conventions internationales, dont la
République Islamique d'Iran est un signataire et est
tenu de les respecter. Voici les extraits de cette
déclaration:
Le régime islamique qui est toujours sous le choc des
mouvements de protestations post-électorales, a
entrepris une campagne de répression contre le mouvement
ouvrier et des enseignements afin d'empêcher le
ralliement entre les différents mouvements de grève.
Douze membres du syndical des enseignements ont été
arrêtés, parmi eux monsieur Mohammad Rezaii Gorgani, un
délègue syndical. Au cours d'une autre opération de
harcèlement contre les militants syndicalistes et les
membres de la direction du syndicat Haft Tappeh,
messieurs Féréydoon Nikoofard, Djalil Ahmadi, Ghorban
Alipoor, Mohammad Heydari Mehr, et Ali Nédjati ont
étaient à leur tour arrêtés. Ils sont actuellement
détenus à la prison de la ville de Dézfool, sud de
l'Iran. Par ailleurs, monsieur Mohammad Ashrafi,
militant distingué du Comité de Péyguiri, a été condamné
à un an de prison, et également monsieur Mehdi Amizésh a
été condamné à payer une forte amende. Monsieur Pedram
Nasrollahi, du Comité de Coordination Ouvrière, lui
aussi a été arrêté.
Le développement des mouvements de grève et de protestations
est sans précèdent, par tout et surtout dans les
grandes usines : la raffinerie d'Abadan (la plus grande
raffinerie d'Iran); Iran Khodro (l'immense complexe
d'usine d'automobiles); le complexe industriel d'Arak;
la raffinerie de Bandar Abbas; la régie du transport de
Khorramshar; l'usine de pocelaine Alborz ; l'usine Azar
Ghaf, la Compagnie de transport de Zandjan et de
Kerman ; l'usine d'acide citrique de Kermanshah; l'usine
de sucre de Chirvane; l'industrie de
télécommunications ; le textile de Kanaf à Rachte ; la
compagnie Djahad Nasr; celle d'Iran Sadra à Buchehr; de
Parsilot à Khorram Abad; la société Saba Iran ; celle
d'élevage de poulets Alborz, d'Arak Aluminium ; la
Fabrique de Tuyauterie Loshan; Guilan Béton, les
retraités de l'aciérie Ispahan, les travailleurs des
boulangeries à Sanadaj ; la société Faradanesh ;
Porcelaine Ashkan ; de Boisson Aram-Noosh ; la société
Arzé Gostar ; la Fabrique de Tuyauterie Ahvaz ; les
Machineries Govah... et la liste est longue et continue.
Les travailleurs iraniens, en intensifiant leurs mouvements
de protestations, essaient de prendre le relais du
mouvement de protestations post-électorales, ce que le
régime islamique tente de l'empêcher par tous les
moyens.
Les associations de solidarité avec les travailleurs
iraniens à l'étranger, tout en condamnant ces actes de
répression et les emprisonnements des militants
ouvriers, appellent à une semaine d'action du 7 au 14
décembre pour alerter l'opinion public mondiale et de
réclamer la libération sans conditions de tous les
militants syndicaux emprisonnés et leurs retours au
travail. En outre les familles de ces militants sont
dans des conditions matérielles insoutenables, nous
avons créé une caisse de solidarité et organisons une
collecte du fonds en leur faveur. Vos contributions est
urgemment demandées et est très appréciées.
- Comité de solidarité avec les travailleurs en Iran-Australie
- Comité de solidarité avec le mouvement ouvrier iranien- Australie
- Comité pour la défence des travailleurs en Iran-Norvège
- Solidarité socialiste avec les travailleurs en Iran-Paris
- Association de solidarité avec les travailleurs en Iran- Francfort
- Association de solidarité avec les travailleurs en Iran-Hanover
- Association de solidarité avec les travailleurs Iran-Suède
- Association de solidarité avec les travailleurs en Iran- Gutenberg
- Association ouvrière Djamal Tchéragh Véissi
- Réseau de solidarité ouvrière
- Union de la Gauche iranienne Washington
- Comité de soutien aux travailleurs iranien – Toronto
Du 7
au 14 décembre 2009
Une
semaine de solidarité avec les travailleurs iraniens
emprisonnés