Environ 1.300 travailleurs d’une usine de tuyaux à Saveh, 100 kilomètres environ au sud-ouest de Téhéran, ont débrayé plusieurs heures en début de semaine après n’avoir pas reçu leurs salaires depuis plus d’un mois.
Quelques 400 ouvriers d’une usine ont manifesté dans la ville occidentale d’Arak cette semaine parce qu’ils n’ont pas été payés depuis six mois.
Environ 700 ouvriers de l’usine Alborz Tire à Eslamshar, banlieue de Téhéran, ont aussi protesté la semaine dernière pour le versement des salaires impayés.
Le 3 février, 150 employés municipaux de la ville d’Andimeshk à l’extrême ouest ont protesté contre les 13 mois de salaires en retard. Un manifestant à déclaré à Radio Free Europe : « La police a arrêté deux travailleurs mais ils ont été libérés le lendemain. Quatre autres travailleurs ont été convoqués par les autorités et huit autres ont été licenciés. »
Sadeq Karegar,un militant syndicaliste iranien qui vit maintenant en Norvège, a dit à Radio Free Europe que les salaires impayés ne sont pas la seule question qui poussent à l’agitation ouvrière. Les conditions de vie s’aggravent aussi, a-t-il déclaré.
« C’est une question de faim » dit Karegar. « Les travailleurs doivent ou se résigner à la mort, à la pauvreté et aux difficultés, ou ils doivent résister et protester. Et il est clair que lorsqu’on a à faire le choix entre la vie et la mort, on choisit la vie ».