Avec la population et les travailleurs d'Iran !
lundi 22 juin 2009
Depuis le 13 juin, au lendemain de l’élection présidentielle truquée, des millions d’Iraniens descendent dans la rue aux cris de « A bas la dictature ».
La répression
féroce a déjà fait des dizaines si
ce n’est des centaines de morts. Les
jeunes, les femmes, les habitants
des quartiers populaires qui forment
le gros des manifestants sont
maintenant rejoints par le mouvement
syndical.
L’Union des travailleurs des autobus
a déclaré sa solidarité, en
affirmant : « tant que le principe
de la liberté d’organisation et
d’élection ne sera pas appliqué,
tout discours sur la libération
sociale et les droits des
travailleurs ne sera qu’une farce ».
Les ouvriers d’Iran Khodro, premier
constructeur automobile du pays
(60.000 salariés), ont engagé un
mouvement de grève en ajoutant aux
revendications de la rue
l’augmentation des salaires et le
droit de grève.
Pour les libertés démocratiques
et les revendications du monde du
travail
L’aspiration de la société à lever
la chape de plomb étouffante du
régime des mollahs et à en finir
avec la répression quotidienne
contre la jeunesse et les femmes qui
luttent pour leurs droits, se mêle
de plus en plus aux revendications
propres des travailleurs qui, en
Iran aussi, refusent de faire les
frais de la crise. L’idée de la
grève générale se répand, les
possédants et les profiteurs
commencent à redouter le spectre
d’une nouvelle révolution.
La démagogie criminelle
d’Ahmadinejad et de son tuteur, le «
guide suprême » Khamenei, qui
prétendent représenter les «
déshérités » en s’opposant à
l’impérialisme des puissances
occidentales, ne doit pas faire
illusion. Mais Moussavi, le «
réformateur », n’est pas beaucoup
plus fréquentable. Il avait été le
premier ministre de la République
islamique entre 1981 et 1989, à
l’époque où des dizaines de milliers
d’opposants, en particulier
militants ouvriers et de gauche, des
droits des femmes et des minorités
nationales, avaient été massacrés
dans les geôles du régime.
Face aux difficultés économiques
croissantes, la corruption et le
népotisme sont devenus de plus en
plus insupportables, ce qui a
exacerbé la concurrence entre les
clans rivaux du régime, jusqu’à
ouvrir une crise au sommet de
l’Etat. Les travailleurs et le
peuple se sont engouffrés dans la
brèche. Et même une élection non
démocratique a alors échappé à tout
contrôle.
Leur lutte est la nôtre !
C’est aux femmes, aux travailleurs
et à la jeunesse, à tous les
manifestants qui défient la
répression en n’hésitant pas à
risquer leurs vies, que va tout
notre soutien.
Le 26 juin, dans le cadre de la
journée internationale de solidarité
avec les ouvriers d’Iran, les
organisations syndicales (CGT, CFDT,
FO, CFTC, UNSA, Solidaires)
participeront à un rassemblement
devant l’ambassade iranienne à Paris
(12 h 30), pour exiger notamment la
libération des travailleurs
emprisonnés pour avoir manifesté le
Premier Mai à Téhéran.
Le NPA, qui soutient naturellement
ce rassemblement, appelle à
développer dans les entreprises,
ville et quartiers le maximum
d’initiatives en solidarité avec la
lutte du peuple iranien, pour le
renversement de la dictature, pour
la liberté et les droits des
travailleurs.
Le 22 juin 2009.