Communiqué
27 septembre 2008
A toutes les fédérations et organisations de travailleurs et de défense des droits de l'homme
Amis, camarades !
Vous êtes sans doute conscients de la répression
systématique, par la République islamique, des peuples
iraniens qui luttent pour leur droit à la liberté et à
la citoyenneté. Le régime de Téhéran a peur de tout
rassemblement. C’est pourquoi il ne peut supporter
aucune organisation.
Les femmes iraniennes qui s’opposent courageusement à
toute forme de mépris et de sexisme, en réclamant
l’égalité des droits avec les hommes, sont condamnées à
la prison ou à être lapidées.
Les étudiants qui défendent la démocratie et la liberté
face à l’obscurantisme dominant sont torturés.
Les diverses minorités qui luttent pour l’égalité du
droit national sont emprisonnées et leurs porte-parole
condamnés à mort.
Les ouvriers iraniens qui résistent à la violence du
libéralisme sauvage, à l’inflation, à l’exploitation en
dehors de toute loi, en essayant de se rassembler dans
des organisations syndicales, sont accusés de
rassemblement illicite, mis au chômage, arrêtés et
emprisonnés. Répression policière, emprisonnement,
torture et peine de mort sont la réponse à toute
protestation.
Apparemment,
le régime de Téhéran rejette toutes les protestations
internationales ; tout contact et relation avec les
médias étrangers finit par l’emprisonnement, la torture,
voire la condamnation à mort. Mais en réalité, il est
très sensible à son image à l’étranger. Il cherche même
désormais à se donner une image plus « humaine ». Dans
ce but, il a récemment énormément investi pour créer un
puissant lobby en France.
Vos interventions d’envergure internationale ont depuis
toujours été utiles. Dernier exemple, la libération de
Messieurs Mahmmoud Salehi et Alireza Saghafi. Nous vous
remercions de cette solidarité avec les peuples
iraniens.
Récemment, le régime a trouvé une astuce pour contrer
les protestations internationales : les accusés peuvent
acheter leur liberté moyennant le versement d’une
caution financière très lourde (équivalent de cinquante
à cent ans de salaire !). Les exemples de cette
politique sont nombreux :
Ali Saghafi, membre de l’ordre de défense des droits des
ouvriers, libéré sous caution ;
Ibrahim Madadi, directeur adjoint du syndicat des
travailleurs du réseau de transport de Téhéran et sa
banlieue, libéré sous caution ;
Davoud Razavi, membre du même syndicat, libéré en
échange d’une caution de 50 millions de tomans ;
Gholamreza Gholamhisseini, membre du même syndicat
(licencié), libéré en échange d’une caution de 150
millions de tomans (80 ans de salaires) ;
Faraidoun Nikoufard, Ali Nejati, Ghorban Alipour, Rahim
Besagh, Ramazan Alipour, Mohamad Haidari, Jalil Ahmadi,
tous ouvriers de la canne à sucre de Haft Tapeh, ont
subi un sort semblable.
Les menaces, les violences, les cautions deviennent
monnaie courante et la pratique quotidienne du régime
contre les activistes et syndicalistes. Ainsi broie-t-il
tout mouvement de protestation et contre-t-il les
protestations internationales.
Nous attirons votre attention sur le fait que vos
protestations et votre solidarité sont une nécessité
vitale pour tous les mouvements de lutte de la société
iranienne pour ses droits et sa liberté.
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