Communiqué
11 Novembre 2008
Afshin Shams derrière les barreaux !
En juillet, Afshin
Shams a été arrêté dans la ville d’Aligoodarz. Deux
jours plus tard, les gardes de sécurité ont
perquisitionné la maison de son père à Ispahan et ils
ont confisqué tous ses documents et des scripts liés aux
luttes des travailleurs. M. Shams est un militant
syndicaliste, membre du Comité de coordination d'aide à
l’organisation ouvrière, du Comité de défense de Mahmoud
Salehi. Il fait aussi partie de l’Association des
caricaturistes.
Nous appelons tous les
travailleurs et les militants progressistes des groupes
et des organisations à intervenir immédiatement. Afshin
Shams doit être libéré sans condition. C’est un
prisonnier d'opinion et son arrestation vise à
s’attaquer à l'ensemble du mouvement ouvrier. M. Shams
n'a fait que défendre les organisations indépendantes
ouvrières.
Mais le régime iranien
ne tolérant aucune action autonome ouvrière, arrête et
emprisonne Afshin Shams et d’autres militants pour
empêcher la formation d’organisations ouvrières.
Ce régime est un ennemi
juré des travailleurs. Plusieurs centaines de militants
ouvriers sont actuellement poursuivis pour avoir défendu
les intérêts des travailleurs et leur droit à des
organisations indépendantes.
Les vagues de
répression pendant les dernières mois, l'emprisonnement
d'étudiants et la peine de mort infligée à trois
militants kurdes font partie des politiques générales du
régime pour réprimer les mouvements sociaux.
Solidarité socialiste
avec les travailleurs iraniens s'indigne de
l'arrestation d'Afshine Shams, de l'emprisonnement
d'Aabed Tavantcheh et de la condamnation à la mort des
militants kurdes.
Nous exigeons la
libération immédiate de tous les syndicalistes
emprisonnés, de tous les prisonniers politiques, l'arrêt
des poursuites des militants des mouvements sociaux et
l'abolition de la peine de mort.
C’est en effet pendant
cette même période que la République islamique a pendu,
en une seule journée, 29 personnes à la prison d'Evin.
Le régime de Téhéran prétend que la pendaison de ces
condamnés de droit commun s’est faite dans le cadre du
projet dit de « sécurisation sociale ». Selon le
communiqué du parquet, les suppliciés étaient coupables
de pillage, de consommation de boissons alcoolisées, de
possession d'armes, de trafic de drogues et de bagarres
avec coups et blessures.
La pendaison de 29
personnes en une journée est une nouvelle preuve
flagrante de la barbarie du pouvoir iranien. Le régime
est responsable de la pauvreté et des catastrophes
sociales qui écrasent les masses populaires en Iran. La
propagation de la délinquance est la conséquence directe
des politiques économiques ultralibérales et
ultraréactionnaires appliquées dans tous les domaines.
La pendaison de prisonniers victimes de l'ordre social
et économique actuel n'illustre que la brutalité de ce
régime.
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