Communiqué
10 Février 2007
Peine de Prison pour la Participation au 1er Mai
En
2004, plusieurs ouvriers qui envisageaient organiser un
défilé non gouvernemental au 1er Mai, ont été
arrêtés par les agents de République Islamique au Saghéz
(Ville de Kurdistan).
En
novembre 2005, les peines de prison ont été prononcées
envers eux: Un ouvrier a été condamné à 5 ans de prison
et 3 ans d'interdiction de séjour, le deuxième à 3 ans
et 3 autres à 2 ans de prisons. Leur délit était d'avoir
tenté d'organiser un "rassemblement illégal".
Aux
yeux du régime islamique d'Iran, l'organisation des
défilés ou des rassemblements au premier mai est
considérée "illégale", comme toute autre réunion
publique. Les travailleurs peuvent participer seulement
aux défilés ou aux meetings organisés par les organes
policiers ou le ministère de l'Information et répéter
les slogans officiels. Pourtant, malgré la répression et
les menaces de prison et de licenciement, les
travailleurs essaient, d'une manière ou autre, organiser
les fêtes du travail et faire entendre leurs
revendications.
A la
suite d'une campagne internationale d'envergure de
solidarité avec les syndicalistes de Saghez,et surtout
les pressions exercées sur le régime par le mouvement
ouvrier iranien, il a fini par annuler les condamnations
des ouvriers en mai 2006.
Mais, quelques mois plus tard, les mêmes ouvriers ont
été "jugés" et condamnés aux peines de prison.
Ainsi, M. Mahmoud SALEHI a été condamné à 4 ans de
prison ferme, M.Djalal HOSSEINI à 2 ans de prison ferme
et M. Borhan DIVARGAR à 2 ans de prison ferme (par
contumace étant donné qu’il se trouve à l’étranger).
Ces
dernières années, la lutte des travailleurs iraniens a
franchi un palier, leurs luttes et efforts en vue de
créer leurs syndicats indépendants ou les organisations
professionnelles autonomes ont eu comme réponses une
répression plus féroce, des agissements les plus
inhumains et arbitraires.
Face
aux brutalités du régime, les travailleurs iraniens
résistent, et cela, malgré la législation en rigueur qui
leur interdit de s'organiser. Dans ces luttes ils
comptent sur les soutiens des travailleurs, des
syndicats, des partis progressistes à travers le monde.
Non à
l'écrasement du mouvement ouvrier iranien!
Libérez les
ouvriers emprisonnés!
|