Communiqué
20 Séptembre 2007
Soutenons les
travailleurs de Haft Tapeh !
Plus de
5, 000 ouvriers du « Sucre de Haft Tapeh », l’industrie
sucrerie au Khouzestan ont fait la grève le 12
Septembre, exigeant le paiement immédiat de leurs
salaires impayés.
L’appel
à la grève a été lancé après l’échec des négociations
avec la direction en présence de représentants du
gouvernement. Au cours des dix-huit derniers mois, les
ouvriers de cette usine ont organisé plus de dix grèves
et manifestations.
Dans
une lettre ouverte adressée à l’Organisation
International du Travail (l'OIT) et la Confédération
International des Syndicats (ITUC) Ils parlent de
leur détermination à lutter pour leurs revendicatives
aussi longtemps que nécessaire.
Dans
cette lettre parmi leurs revendications et les problèmes
on trouve :
- Le paiement en retard des salaires dus, au moins pour les 15 derniers mois;
- Le non respect, de la part de la direction, des
réglementations et des décrets officiels, en
particulière ce qui concerne les salaires.
- L’absence de
toute représentation indépendante des travailleurs;
- Précarité de l'emploi dans l’usine. Les ouvriers
avec plus de 15 ans d’ancienneté se trouvent toujours
sous le régime de CDD.
- La journée du travail de longues heures (11 heures
par jour);
- L’occupation des logements construits par l’usine
pour des ouvriers par les fonctionnaires et les
militaires. Favoritisme et népotisme.
Les
ouvriers ont également mis en garde la direction contre
le projet de vendre des terrains et des équipements de
la compagnie pour payer les salaires impayés.
En
outre, la lettre condamne la politique gouvernementale
d'importer le sucre et de privatiser l’industrie
sucrière, qui a des effets néfastes sur leurs vies.
Pire
encore, dans cette situation le gouvernement a récemment
désigne un certain Yagoub Salemi, un ecclésiastique
totalement étranger à cette profession, comme le
directeur de l’usine.
Le complexe Haft Tapeh,
avec ses quatre grandes usines qui emploient des
milliers d'ouvriers joue un rôle significatif dans
l’économie régionale et nationale.
Face à la détermination
des travailleurs, la réaction des autorités n’a
pas tardé et |
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comme dans leurs habitudes,
dès qu’ils ont ressenti que leurs manœuvres de diversion
ont échoué, au matin de jeudi 4 octobre, ils ont
brutalement attaqué les ouvriers grévistes, blessant et
arrêtant plusieurs dizaines d’entre eux. Mais la lutte a
continué et malgré cette répression et l’extrême
brutalité des agents de services de sécurité les
grévistes ont déclaré qu’ils vont continuer leur lutte
par tous les moyens et en utilisant toutes les formes
possibles de résistance.
La
lutte de ces travailleurs a été soutenue par tous les
militants du mouvement ouvrier iranien. Le comité de
soutien de Mahmoud Saléhi (le militant ouvrier
emprisonné) ainsi que le syndicat de Sherkat é Vahed ont
apporté publiquement leur soutien. Nombreux comités des
militants ouvrier et les associations des étudiants de
plusieurs universités de grandes villes déclarés leurs
soutiens et solidarités avec les travailleurs de Haft
Tapeh.
Nous
appelons tous les militants et toutes les organisations
des travailleurs de France d’apporter leur soutien à ces
militants ouvriers iraniens. La solidarité
internationale des travailleurs est une arme efficace
dans la lutte internationale de la classe ouvrière.
Le
régime iranien, qui tente d’entrer dans des différentes
organisations internationales et qui est signataire de
certaines conventions internationales des travailleurs
ne peut se permettre d’ignorer une forte pression de
solidarité internationale avec les travailleurs
iraniens.
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