Mes chers amis jamais rencontrés: A. Bekhrad-Tab, J. Javadi, H. Hessam, H. Moghaddam, T. Shams et K. Ezzati.
Je vous sers les mains chaleureusement et je m’incline devant vos sentiments et convictions révolutionnaires. Mes chers, ceux qui ne peuvent pas supportés la privation d’un seul repas quotidien, peuvent facilement ignorer une grève de la faim, mais pour ceux qui l’ont fait, même un jour, c’est quelque chose familière et palpable, eux ils savent bien aux quelles conséquence périlleuses peut s’attendre un gréviste de la faim.
Tout en soutenant votre but révolutionnaire, j’estime nécessaire de rappeler des points suivants :
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Il n’y a aucun doute que nos camarades ne doivent pas être en prison et qu’il faut lutter et imposer aux capitalistes leur libération et celle des autres militants et activistes emprisonnés ;
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Toute tactique choisie pour atteindre ce but doit avoir le moindre cout possible et d’ayant un pouvoir de mobilisation. Déjà, tout en pensant à votre but vos santés me préoccupent ;
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Quand moi-même j’ai décidé de faire une grève de la faim en prison, c’était un acte bien réfléchi et choisi en amont. Mais en raison de l’endroit où je me trouvais et les conditions particulières, j’ai pu constater le résultat a été positif ;
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Votre
grève se tiens peut être dans un lieu et dans des
conditions différentes mais il fallait mieux la
faire dans un lieu qui serait nuisible aux actions
routines des ennemis des travailleurs.
Encore une fois
j’exprime mon soutien à votre action courageuse et je
vous demande, en tant que quelqu’un appartenant à la
même classe, de mettre fin à votre grève. Le fait que
vous vous êtes lancés dans une lutte pour la libération
des militants ouvriers et les autres prisonniers
politiques nous remplis de joie. Nous, les travailleurs,
espérons pouvoir l’organiser sur une base plus large et
de donner du poids à la lutte pour la libération des
militants arrêtés au rassemblement du 1er mai 2009 et
les autres opposants et militants emprisonnés.
Nous, les travailleurs,
ne doivent pas dépendre qu’à notre propre force. Notre
force réside dans notre unité, et pour agir dans ce but
nous devons agir avec un esprit tranquille et un corps
sain. Mes chers, par respect pour votre action et pour
que vous soyez informés sur mon action et mes
revendications, je vous joins une lettre publiée pour la
première fois, contenant ma déclaration de la grève de
la faim que j’avais adressé aux responsables de la
prison de Sanandadj en espérant être utile.
Mahmood Salehi , Le
25 juin 2009