31 janvier 2006
Monsieur Jean-Daniel LEROY
Directeur du bureau de L'OIT en France
Monsieur le Directeur,
L’appel à la grève que nous avions
fait pour le 28 janvier 2006, a été le théâtre d'une
violence sans précédente de la part des forces de
l’ordre et des services de sécurité du gouvernement
iranien. Les conducteurs et personnels grévistes ont été
molestés et certains, sous la menace ont été obligés de
travailler. Les familles des membres du bureau du
syndicat ont été embarqués au poste avec brutalité et
sont gardées otages pour que leurs maris se présentent
aux autorités. Un nombre important de membres du bureau
et plus de mille grévistes ont été transférés à la
prison d’Evin et au ministère de l’information. Un
nombre important des militants du syndicat ont été
licenciés. Comme condition préalable à leur retour au
travail, il leur est exigé une lettre de demande de
pardon et de renoncer à leurs activités et
revendications syndicales.
Monsieur LEROY, le syndicat de la Compagnie Vahed a été
créé lors d'une assemblée officielle et compte 8000
membres (sur 17000 salariés). La grande majorité du
personnel de Vahed, reconnaissent le syndicat comme leur
représentant légitime qui défend leurs droits
professionnels. Nous avions trois revendications quand
nous avons appelé à la grève du 26/01/06 :
1- La libération de Mansour OSSANLOU, le secrétaire
général du syndicat qui est en prison depuis le
23/12/2005
2- La reconnaissance du syndicat par le gouvernement
3- Donner suite aux revendications salariales des
travailleurs de Vahed et la réalisation des accords
collectifs.
Le gouvernement iranien a signé la charte internationale
qui reconnaît la liberté syndicale et le droit des
travailleurs d'avoir leur organisation syndicale. Non
seulement il ne respecte pas ses engagements auprès de
l'OIT mais de plus il exerce une violence massive pour
nous empêcher d'obtenir nos droits.
Monsieur LEROY,
Nous vous demandons de faire part, officiellement, de
notre plainte à l'OIT et d’obliger le gouvernement
iranien à respecter ses engagements. Nous demandons la
libération de Monsieur OSSANLOU et de plus de mille
ouvriers qui sont en prison. Nous revendiquons aussi la
reconnaissance de notre syndicat ainsi que la mise en
place des accords collectifs pour améliorer les rudes
conditions de travail et de vie du personnel de Vahed et
enfin le retour sans condition au travail de tous les
travailleurs licenciés.
En attendant des mesures de votre part, veuillez agréer,
nos salutations respectueuses.
Le bureau du syndicat de la Compagnie du Transport de
Téhéran et de sa banlieue (Vahed)
Le 31 janvier 2006
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TRADUIT ET PUBLIE PAR : Solidarité avec les Travailleurs
en Iran
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