Travailleurs
français, nos frères et soeurs !
Vous manifestez aujourd'hui côte à côte, contre la
loi imposée par le gouvernement français pour faire
entendre votre voix protestataire. Nous souhaitons le
succès de votre action.
Nous, les ouvriers de la compagnie du transport de
Téhéran "Vahed", avons entrepris de grands efforts afin
de créer notre syndicat indépendant, mais chaque fois
nous avons du faire face à la répression des autorités.
Le 3 mai 2005, l'assemblée générale constituante du
syndicat a été attaquée par les agents du conseil
islamique du travail et la maison des travailleurs [2
organismes dépendant de l'Etat qui sont crées pour
réprimer les organisations ouvrières indépendantes -
ndlr]. Lors de cette attaque, ils ont endommagé nos
bureaux et ont blessé Mansour OSSANLOU, le président du
syndicat au visage et au corps par des lames
tranchantes. Le premier juin 2005, notre bureau situé au
local du syndicat des boulangers de Téhéran, a été
l'objet d'attaque par cocktail Molotov et ainsi que par
bombes incendiaires. A la suite de ces actes, le même
jour, environ 3000 ouvriers ont manifesté et ont
revendiqué la dissolution du Conseil Islamique du
Travail et la tenue de l'assemblée générale du syndicat.
Le 3 juin 2005, les travailleurs de la compagnie ont
été invités afin d’assister à l'assemblée constituante.
Dès les premières heures de la matinée, les agents de
services de sécurité ont empêché l'entrée des ouvriers
dans le bâtiment. Le soutien des travailleurs en nombre
a fait reculer les forces de l'ordre. L'assemblée a
ouvert ses séances en présence des milliers de
travailleurs et conforme aux standards internationaux et
les protocoles 98 et 87 de l'OIT, lors d'une élection
libre, le bureau du syndicat a été désigné ainsi que la
charte qui a été approuvée.
Depuis, nous subissons les pressions. 17
syndicalistes one été licenciés. Ils étaient les
membres du bureau ou militants actifs du syndicat. La
direction de la société a refusé de reconnaître le
syndicat tandis que 8000 salariés sur un total de 17000
avaient adhéré au syndicat.
Le 22 décembre 2005, à 6 heures du matin, les agents
de sécurité ont arrêté 14 syndicalistes dont les membres
du directoire, sur l'ordre de juge Mortazavi, le
procureur de Téhéran. Ils sont accusés d'avoir créé un
syndicat illégal et d’avoir agi contre l'ordre public.
Le syndicat a organisé une grève qui a été bien suivie,
pour demander la libération des syndicalistes. Le
nouveau maire de Téhéran a promis d'agir pour la
libération des prisonniers et l'étude de nos
revendications.
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TRADUIT ET PUBLIE PAR : Solidarité avec les Travailleurs
en Iran