Destinataires :
n
Ministère du
Travail et des Affaires Sociales
n
Organisations
ouvrières du monde entier
n
Organisation
Internationale du Travail) (OIT)
Près de la moitié des
ouvriers iraniens travaillent aujourd'hui avec des
contrats précaires, voire avec des blanc-seing. Selon
des anticipations officielles, dans quelques années, les
travailleurs précaires devraient compter plus de 90% des
ouvriers actifs.
Par ailleurs, le
législateur iranien cherche à exclure les ateliers de
moins de 5 et 10 salariés de l’emprise de l’article 30
du Code du Travail. Il cherche également à exclure
définitivement les travailleurs du secteur de la
tapisserie du bénéfice du Code du Travail ainsi qu’à
priver des les travailleurs soumis à des contrats à
durée déterminée minima sociaux tous.
C'est dans un tel
contexte que l’OTI a envoyé ses représentants en Iran en
vue de veiller à la signature d’un accord sur la réforme
du Chapitre 6 du Code du Travail, relatif aux
institutions indépendantes ouvrières. Cet accord a été
« négocié » en l'absence de toute représentation
indépendante des travailleurs. L’OTI a ainsi
en pratique,
donné son accord à la mise en place de mesures privant
les ouvriers iraniens de tous leurs droits.
Il est évident que les
travailleurs iraniens, privés de représentation
indépendante et soumis à des lois anti-ouvrières violant
les conventions internationales n’accepteront guère un
accord auquel ils n'ont pas pris part.
Ainsi, nous les
signataires de la présente, demandons la reconnaissance
du droit à la création d'organisations ouvrières libres
et indépendantes. A cette fin, nous sollicitons du
Ministère du Travail et des Affaires Sociales de mettre
tout en oeuvre pour supprimer les obstacles à la
création de ces institutions, de reconnaitre leur
existence et d'admettre leurs représentants à la table
des négociations avant toute réforme de la législation
du travail.
Nous demandons par
ailleurs aux syndicats ouvriers de tous les pays de
soutenir les revendications légitimes des ouvriers
iraniens. Nous leurs demandons de faire pression sur
l'OTI afin que cette organisation conditionne la
reconnaissance de toute loi et de tout accord relatif au
droit du travail à l’intervention de représentants
ouvriers (élus dans la transparence), aux termes
d'élections dont elle contrôlera la régularité.
Plus de 4000 sigatures
ont été collecté à ce jour.