30 Octobre 2007
Créons une
organisation ouvrière en comptant sur nos propres forces
Travailleurs !
Le droit des
travailleurs à la création de toute forme d’organisation
ouvrière est aujourd’hui une évidence et constitue l’un
des droits les plus élémentaires et les plus
fondamentaux partout reconnus dans le monde. Pour créer
leur organisation les travailleurs n’ont nullement
besoin d’autorisations gouvernementales. D’après les
conventions internationales, le rôle des Etats doit se
résumer à reconnaître et à enregistrer l’existence de
telles organisations. Et quand bien même les Etats
refuseraient de les entériner, cela n’empêcherait en
aucune façon la constitution de ces organisations, ni la
réalité de leurs activités.
En dépit de
sa signature des conventions N° 87 et 89 de
l’Organisation Internationale du Travail (ILO), le
gouvernement iranien ne respecte pas ses engagements et
s’oppose par tous les moyens aux exigences et aux
revendications des travailleurs.
En Iran, les
travailleurs sont privés de leur droit à la création
d’une organisation indépendante à l’échelle nationale.
Dans cette partie du monde, ils sont traînés devant les
tribunaux pour avoir tenté d’organiser librement la fête
du 1er mai. Ils sont tués à Khatounabad, agglomération
ouvrière située à 25 km au sud de Téhéran, à la suite
d’une manifestation ouvrière réclamant du travail et la
sécurité de l’emploi. Pour survivre, ils sont obligés de
se soumettre à des conditions de salaires qui sont
celles des années 1980. Pour obtenir un emploi, même
pour une courte durée, ils se trouvent contraints de
signer à l’avance des contrats « en blanc », qui
laissent les mains libres aux patrons pour imposer aux
travailleurs n’importe quelle condition de travail.
Les femmes
subissent toujours une double exploitation perdure, avec
parfois des niveaux de revenus ne dépassant pas un tiers
du fameux minimum salarial décrété par le gouvernement.
Les enfants, quant à eux, au lieu de profiter de la vie
à leur jeune âge et d’aller à l’école sont exploités
sauvagement dans les ateliers souterrains, quand ils ne
sont pas, comme dans certains, clandestinement réduits
en esclavage.
Travailleurs
!
Pour nous
libérer de cette situation de pauvreté, de misère et de
privation de droits, il nous faut, en premier lieu, nous
organiser. Mais nous ne sollicitons pas d’autorisation
d’une quelconque institution, qu’elle soit
gouvernementale ou non. Nous avons le droit de nous
organiser. Créons cette organisation en comptant sur nos
propres forces et exigeons, dans un second temps, sa
reconnaissance par le gouvernement. Il n’y a nullement
besoin d’une autorisation gouvernementale pour créer une
telle organisation. Cela est très explicitement
mentionné dans la convention n°. 87 de l’Organisation
Internationale du Travail.
L’Organisation Internationale du Travail, qui est à
l’origine de cette convention, signée par les Etats, a
donc pour mission de faire respecter ses engagements et
d’obliger le gouvernement iranien à mettre un terme à la
répression qui frappe les militants du mouvement
ouvrier.
Aussi le
gouvernement de la République islamique a-t-il pour
tâche de garantir la sécurité des activités du mouvement
ouvrier.
Camarades,
compagnons de classe !
Sur la base
de nos intérêts communs de classe, nous sollicitons le
soutien de tous les hommes et de toutes les femmes de
bonne volonté à travers le monde. L’existence même des
ouvriers iraniens se trouve menacée par les attaques
portées par le système capitaliste.
Nous en
appelons au soutien et à la solidarité des militants
ouvriers, des syndicats et des organisations de
travailleurs et de toutes les organisations solidaires
avec la classe ouvrière.
Comité de
coordination pour la création de l’organisation ouvrière
Mohsen Hakimi
(traducteur), Behrouz Khabaz (métallurgiste), Bahram
Dezki (soudeur),
Mahmoud Salehi
(boulanger).
Traduit et distribué
par: Solidarité
Socialiste avec les Travailleurs en Iran.
Paris, le 30 Octobre
2007
|