Les collabos du régime de Khamenei et Ahmadinejad numéro trois, comment Bull-S.A.S une entreprise informatique française se retrouve impliquée dans le flicage du net Iranien.
-Revue
de presse : Aujourd’hui 8 Février 2012 le journal
Le Canard Enchainé vient de faire
paraitre, un très intéressant article sur la
probable implication, d’une grande entreprise
informatique française. On y apprend que la
S.A.S Bull dont l’état français
est actionnaire minoritaire,disposerait via une de
ses filiales Amesys dont
elle a pris le contrôle il y quelque semaines, d’un
petit “pied a terre” et d’une succursale
dans le pays de la dictature de Khamenei
et Ahmadinejad, ce pays ou
l’on met en tôle et condamne à mort des Bloggeurs
et des animateurs de site web dont les seuls
“crimes” sont d’avoir critiqué le régime ou
diffusés des articles jugés “obscènes” par
des juges criminel a la botte du “guide
suprême” Khamenei. Comme
Hossein Ronaghi Maleki
(condamné a plusieurs années de prison et plusieurs
fois torturé Ndlr ) Saeed Malekpour
, Mehdi Alizadeh , Mohamad
Reza Pour Shajari, ou Vahid
Asghrari (condamnés a mort Ndlr) .
-Il faut savoir qu’Amesys cette boite spécialisée dans les “logiciels de sécurité “ s’était déjà fait remarquer auparavant*1 en vendant des logiciels de flicage du net… A la Lybie du dictateur Kadhafi on avait en effet retrouvés les logiciels de flicage du net “Eagle” d’Amesys en grand nombre dans les locaux des services secrets libyens. Rappelons également que l’un des principaux porte-paroles de Bull-S.A.S n’est autre que la fille de Gerard Longuet notre actuel ministre de la Défense qui le 13 juillet 2001, qui avait gracieusement décoré Philippe Vannier, l’ex-PDG d’Amesys devenu plus tard celui de Bull-S.A.S au grade de “chevalier de la légion d’honneur”.
-Dans un article publié le 1er Décembre 2011 par Owni.fr on apprenait que : “Dans le communiqué de presse qu’Amesys avait publié début septembre, la filiale de Bull avait écrit que son système, installé en 2008, s’était contenté d’analyser “une fraction des connexions internet existantes” en Libye, et avait tenu à rappeler que : Toutes les activités d’Amesys respectent strictement les exigences légales et réglementaires des conventions internationales, européennes et françaises” (Sic).
-Plus écœurant encore l’article du Canard Enchainé nous apprend que ” l’installation de la succursale de Bull-S.A.S s’est faite suite à un contrat signé avec les Iraniens en Juin 2009″ tout en essayant de ce justifier en déclarant ” soit bien avant l’arrivé d’Amesys mais le porte parole se refuse à toute précision sur ses activités exactes en territoire persan” . Soit à l’époque ou le régime Iranien s’apprêtait à réprimer des manifestations populaires de grandes ampleurs.
-On ne peut que comprendre ce “silence gêné” du porte parole de Bull-S.A.S, surtout quand “coincidences “ nous savons que dés les résultats des élections présidentielles Iranienne frauduleuses du 12 Juin 2002 qui avaient vu la “réélection” d’Ahmadinejad, le dictateur envoyait ses troupes de flics anti émeutes à moto (une technique de répression bien Française qui semble avoir été exporté en Iran avec succès) matraquer et assassiner des manifestant-es pacifiques . Et que pire encore quand nous savons aussi que ce fut grâce à “l’aide gracieuse” et des “partenariats commerciaux” d’entreprises comme Nokia et Siemens que le net Iranien se retrouvait fliqué et filtré et que dans les semaines qui suivirent les manifestations de protestations postélectorales, On pouvait lire par centaine des témoignages sur comment des Cybers activiste Iranien s’étaient fait arrêter chez eux après des descentes musclées de Bassidj’is , de “gardiens de la révolution” de L’IRGC , d’agents du ministère des renseignements Iranien, ou encore de la sinistre police politique du régime-la Vevak qui étaient manifestement très bien renseignés, sur ces courageux militants et cybers activistes Iraniens qui témoignaient chaque jour , avec les risques que vous pouvez imaginer sur les violences de la répression de la dictature.
-Bull-S.A.S – Amesys se retrouvent donc épinglées, comme leur “concurrentes” étrangères les boites européennes Nokia, Siemens, Creativity Software, la boite américaine Blue Coat, la boite Israélienne Allot Corporation*2 parmi ces boites spécialistes du flicage du net, qui ne voient aucun problèmes moraux ou éthique à faire des “affaires” et du “Business”. Avec des régimes totalitaires et des dictateurs sanguinaires ,comme ceux qui sévissent en Iran où en Syrie, qui n’hésitent jamais pourtant à faire tirer sur leurs propres peuples.
Affaire à suivre donc avec la plus grande des attentions.